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Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

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Avec rage, il lanca le joyau dans un coin de la tente et, d'un geste vif, saisit la tete de Catherine,

deroula ses tresses, avec l'habilete qu'il apportait dans tout ce qui touchait la femme. Les lourds cheveux etincelants croulerent sur les epaules de la jeune femme, ensevelissant le costume de daim noir, lui restituant comme par miracle sa splendeur ancienne. Puis, il la traina devant le grand miroir de Venise qui decorait l'une des parois.

— Regarde ! Qui donc possede la vraie Toison d'Or?

Mais il ne lui laissa meme pas le temps de se regarder. Avec une passion qu'il ne controlait plus, il l'avait prise dans ses bras et l'ecrasait contre sa poitrine sans souci de la meurtrir aux pieces de fer de son armure.

— Catherine... Je t'aime toujours. Je n'ai jamais pu t'oublier...

— Tu le pourras maintenant... puisque j'ai tellement change.

— Mais non... tu n'as pas tellement change ! J'ai dit cela parce que, depuis deux ans, la colere m'etouffait. J'aurais pu dire n'importe quoi. Tu es toujours aussi belle, quoique plus maigre. Mais tes yeux n'en sont que plus grands, ta taille plus etroite. Catherine... mon amour. Je t'ai si souvent, si longtemps appelee... ma douce, ma belle, mon irremplacable...

Prestement, il avait ouvert le col du pourpoint de daim pour trouver le creux tendre du cou, y enfouissait son visage. Prisonniere de ses bras solides, a demi renversee en arriere, Catherine se sentit defaillir. Le vieux charme qui, si longtemps, l'avait attachee a cet homme etrange et seduisant s'emparait d'elle a nouveau, curieusement puissant. Dans quelques secondes, il l'enleverait dans ses bras, l'emporterait jusqu'au grand lit drape d'or qui luisait doucement dans les profondeurs de la tente et elle n'aurait plus assez de forces pour resister a son desir... Mais, le temps d'un eclair, elle eut la vision d'Arnaud mourant, etendu sur l'etroite couchette de sa cellule, Arnaud a qui elle appartenait corps et ame. Qu'etaient les plaisirs charnels de jadis aupres de cette plenitude que lui seul savait lui donner ? Leurs amours violentes, sans tendresse, aussi cruelles qu'un combat ou chaque adversaire guette la defaillance de l'autre, avaient malgre tout plus de saveur et de prix que les caresses de Philippe. Une revolte souleva tout le corps de Catherine.

Doucement, mais fermement, elle ecarta le duc...

— Pas maintenant ! Laisse-moi !

Il la lacha aussitot, recula de quelques pas, les sourcils deja fronces.

— Pourquoi ? A la fin, que veux-tu de moi, qu'es- tu venue chercher si tu n'es point venue renouer le fil de notre amour ?

Catherine hesita un instant. Le moment etait-il bien choisi, a l'instant meme ou elle le decevait ? Mais, de toute facon, il fallait en finir.

— Je suis venue te demander une grace, fit-elle calmement.

— Une grace ?

Soudain, il eclata de rire, un vrai fou rire qui n'avait rien de force et qui le jeta, vide de ses forces, sur un large fauteuil d'ebene. Il riait, il riait tellement, sans parvenir a retrouver son souffle, que Catherine, peu a peu, sentit la colere l'envahir.

— Je ne vois pas ce qu'il y a de si drole ! dit- elle, un peu pincee.

— Drole ?

Son rire s'arreta net et il se releva, revint vers elle.

— Mon ange, ta naivete n'a d'egale que ton inconscience. Tu m'as deja tellement demande de graces que j'aurais du deviner que tu en avais encore une en reserve. C'est une manie chez toi ! Qui donc veux-tu sauver, maintenant ?

— Jehanne la Pucelle.

Le nom tomba comme un boulet. Le visage, encore souriant, de Philippe se ferma instantanement. Comme s'il avait peur, cette fois, il s'eloigna de Catherine, remit entre elle et lui le rempart de la table.

— Non ! dit-il seulement.

La jeune femme cacha derriere son dos ses mains qui se mettaient a trembler. Philippe, elle le sentait bien, lui echappait a cette minute. D'un seul coup, l'amant passionne avait disparu derriere la silhouette rigide du duc de Bourgogne. Elle eut un faible sourire.

— Je me suis mal exprimee. Je suis venue te prier de fixer la rancon de la Pucelle comme les lois de la guerre t'en font un devoir. Quel que soit le prix, il est accepte d'avance.

— Les lois de la guerre ne concernent pas les suppots de Satan. Cette fille est une sorciere, non un chevalier !

— Quelle absurdite ! Jehanne, une sorciere ? Elle est la loyaute, la limpidite, le pur courage et l'ardente piete. Il n'est pas de candeur plus grande que la sienne. Tu ne la connais pas...

— Tu la connais, toi, a ce qu'il parait ?

— Je lui dois la vie. Et j'entends bien payer ma dette. On dit que tu songes a la livrer aux Anglais... mais j'ai refuse d'y croire.

— Et pourquoi, s'il te plait ?

— Parce que ce serait indigne de toi... Indigne de cet ordre de chevalerie dont tu es si fier, s'ecria Catherine, un doigt pointe vers le magnifique collier qui brillait faiblement parmi les soies touffues du tapis... et aussi parce que cela ne te porterait pas bonheur. Elle est, bien reellement, l'envoyee de Dieu!

— Sottises !

Quittant le refuge de la table, le duc s'etait mis a marcher nerveusement, de long en large, a travers l'immense tref, sans meme regarder Catherine.

— J'ai vu cette fille, si tu tiens a le savoir. Quand Lionel de Vendome l'a prise et l'a remise a son chef, Jean de Luxembourg, j'ai voulu la rencontrer et je me suis rendu au chateau de Beaulieu ou Luxembourg la tient captive. J'ai trouve une outrecuidante personne, petrie d'orgueil, qui, au lieu de s'humilier devant moi, n'a su me faire que des reproches...

— Est-ce que tu ne t'en fais jamais, toi-meme, des reproches ? As-tu vraiment conscience d'agir toujours en fidele vassal de la couronne de France ?

Philippe s'arreta net et foudroya Catherine du regard. Deux taches rouges montaient a ses joues pales et son regard flambait d'orgueil blesse.

— Vassal ? Quel est ce mot ? Je suis plus riche, cent fois plus puissant que ce fantoche de Charles qui se dit roi de France ! Je refuse l'hommage, je refuse de le reconnaitre comme suzerain. Desormais, la Bourgogne sera libre, independante... un grand royaume qui deviendra peut-etre un empire.

Je referai, autour d'elle, l'empire de Charlemagne... tous les peuples de la terre s'inclineront devant mon trone et ma couronne.

A son tour, Catherine se mit a rire, avec une nuance de mepris qui n'echappa pas a Philippe et arreta net son discours.

— Qui te donnera cette couronne ? Dans quelle cathedrale iras-tu chercher l'onction sainte ? A Westminster, je pense, comme il convient au fidele soutien de l'Anglais envahisseur. Car, pour Reims, la place est deja prise. Par le choix de Dieu et par le sacre solennel, Charles VII est, bien reellement, seul et vrai roi de France. Ni toi, ni le jeune fantoche qui regne a Paris n'y pourront jamais rien. Il est le Roi. Ton ROI !

— Jamais je ne reconnaitrai pour tel le meurtrier de mon pere !

— Allons donc ! Je te connais bien. Si Charles y mettait le prix, t'offrait la moitie de son royaume et assez de terre pour satisfaire ton orgueil, tu mettrais bien ta main dans la sienne. Me crois-tu assez niaise pour n'avoir pas suivi, depuis deux ans, le double jeu, oh ! fort habile, que tu as joue ? On ne batit pas sur la trahison, Philippe... et le royaume de Bourgogne ne verra jamais le jour !

— Assez !

Il avait hurle et sa main convulsive tourmentait la dague passee a sa ceinture ; Catherine lut dans ses yeux l'envie qu'il avait de la tuer mais ne s'en emut pas. Elle etait au-dela de toute crainte et son regard etincelant ne se baissait pas. Au contraire, elle le defiait ! Ce fut lui qui capitula ; son regard vacilla, se detourna.

— Voila donc ou nous en sommes ? dit-il sourdement. Deux ennemis...

— Il ne tient qu'a toi que nous ne le Soyons plus. Accepte de mettre Jehanne a rancon et je ne te demanderai rien de plus. Bien mieux... je te reviendrai !

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