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Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

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Arnaud ferma les yeux. Son visage parut s'amenuiser encore sous le poids d'une infinie lassitude et sa voix ne fut plus qu'un souffle.

— Cela non plus... n'a pas d'importance... Jehanne... Jehanne seule !

La souffrance le tordit brusquement et de l'ecume rose monta au coin de ses levres. La main de Xaintrailles pesa sur l'epaule de Catherine.

— Venez ! souffla-t-il, il n'en peut plus ! Il faut le laisser se reposer. Et vous aussi en avez besoin...

Il l'aidait a se relever, la dirigeait vers la porte. Elle voulut se retourner vers Arnaud, tendit une main qui implorait mais il ne la voyait pas. Il etait inerte, a nouveau, comme insensible a tout. Catherine etouffa un sanglot mais laissa Xaintrailles l'emmener. Dans le couloir balaye d'un vent glacial et humide, ils retrouverent Sara, assise par terre. Elle se releva en les voyant et Xaintrailles, doucement, poussa Catherine dans ses bras.

— Elle a besoin de vous ! Je vais vous conduire a une cellule ou vous pourrez reposer...

Brusquement, Catherine redressa la tete, enveloppant le capitaine d'un regard charge de rancune.

— Vous saviez, n'est-ce pas, pour quelle raison il me faisait demander ?

Vous le saviez et pourtant vous ne m'en avez rien dit. Vous m'avez trompee indignement...

Non, je ne vous ai pas trompee ! Je vous ai dit seulement qu'il vous demandait et vous ne m'avez pas pose de questions. Il faut que vous compreniez, Catherine, que, pour nous tous, ses compagnons d'armes, Jehanne a plus d'importance que tout, comme vous l'a dit Arnaud. Elle est le salut du pays et sa capture par les Bourguignons est une immense catastrophe dont les consequences ne se peuvent calculer. Il faut, vous entendez, il faut que quelqu'un aille rappeler a Philippe de Bourgogne qu'il est, d'abord et avant tout, un prince francais... vous m'avez compris : FRANCAIS ! 11 est temps qu'il s'en souvienne ! On dit que les Anglais, deja, ont reclame Jehanne comme leur du. Et ca, il ne faut pas que ca se produise, a aucun prix...

— Et vous me disiez naguere qu'il m'aimait ! gemit Catherine amerement. Seul son probleme, a elle, l'occupait.

— Et je le dis toujours ! Mais il aime encore plus son devoir et son pays !

Pour sauver Jehanne, il vendrait a Philippe sa propre s?ur ! Je comprends, croyez-le bien, l'ampleur du sacrifice que nous vous demandons... mais, Catherine, si vous aimez Arnaud, autant que vous le dites, il faut essayer de sauver Jehanne.

— Qui vous dit que j'y parviendrai, que Philippe m'ecoutera ?

— S'il ne vous ecoute pas, il n'ecoutera personne ! Mais nous n'avons pas le droit de negliger une chance de cette importance !

Catherine poussa un profond soupir. Elle comprenait le point de vue des capitaines et, certes, ne pouvait pas leur donner tort. A leur place, sans doute, elle en eut fait autant. Pourtant, elle tenta de lutter encore.

— Le duc est bon chevalier. Il ne livrera pas la Pucelle...

Je voudrais en etre certain. Et, s'il est bon chevalier, vous etes vous l'incarnation meme de cette chevalerie. Vous... la Toison d'Or !

Le mot frappa Catherine et la fit frissonner. Il lui sembla entendre, au fond de sa memoire, la voix lointaine de Philippe, au temps de leurs amours.

C'etait vrai qu'il l'appelait ainsi « Ma Toison d'Or ». C'etait vrai aussi qu'il l'avait passionnement aimee... Comment, dans ces conditions, empecher ces hommes, les compagnons fideles de Jehanne d'Arc, de mettre en elle leur foi supreme ? Qui n'en eut fait autant ? Vaincue, elle baissa la tete.

— Je ferai ce que vous voudrez ! souffla-t-elle. Ou se trouve le duc ?

— Je vais vous montrer. Venez, si vous n'etes pas trop lasse.

Lasse ? Elle l'etait a en mourir. Elle eut aime se coucher la, au milieu du cloitre, sur la terre deja chargee des senteurs de l'ete, pour y attendre que son c?ur cessat de battre et que la prit un sommeil sans reveil. Mais elle suivit Xaintrailles jusqu'au clocher de la chapelle du couvent. Par une etroite fenetre, le bras du capitaine s'etendit, montrant le ruban brillant de l'Oise au-dela des murailles, rose dans le soleil a son aurore. Au-dela s'elevaient des bastilles de bois, comme Catherine en avait vu a Orleans, et des lignes de tentes. Dans l'axe meme du pont qui enjambait la riviere, dominant tous les autres comme un grand chene au milieu d'une foret, un immense tref de pourpre et d'or brillait dans la lumiere naissante ; Catherine reconnut, flottant au sommet, la banniere de Philippe le Bon.

— Le camp de Margny, fit seulement Xaintrailles. C'est la que vous devez aller. Mais, auparavant, il vous faut prendre un peu de repos et vous restaurer. Vous aurez besoin de toutes vos forces...

C'est seulement au coucher du soleil que Catherine prit le chemin du camp bourguignon. Il fallait attendre la treve tacite que ramenait la nuit avant de pouvoir l'envoyer chez l'ennemi. Vers le soir donc, elle monta a cheval et, franchissant la porte, s'engagea sur le pont qui enjambait l'Oise. Un ecuyer de Xaintrailles, portant une blanche banniere de parlementaire, la precedait...

Tandis que les sabots de sa monture sonnaient sur les planches epaisses du pont, Catherine se laissait porter sans meme chercher a guider l'animal. Elle se sentait le c?ur lourd, la tete vide, et retrouvait a peu pres les memes impressions qu'a Orleans, ce jour terrible entre tous ou elle etait montee dans le tombereau qui devait la mener au gibet. La sensation que plus rien n'avait d'importance ! Elle ne cherchait meme pas a imaginer comment Philippe la recevrait, ni ce qu'elle lui dirait. Elle etait decidee a faire l'impossible pour sauver Jehanne, obtenir au moins sa mise a rancon. Et ses projets d'avenir n'allaient pas au-dela.

Sur son dos, du haut des tours, elle sentait le poids des regards de tous ces hommes qui la regardaient partir : Xaintrailles, le gros et bestial Flavy qu'elle avait apercu au moment de monter a cheval et tous les soldats penches aux creneaux. Elle etait prise entre deux murailles d'hommes implacables : ceux de Jehanne, ceux de Philippe qui renforcaient les Anglais et Arnaud, le plus cruel de tous, aux prises avec la mort au fond d'un monastere ! Un piege dont elle n'avait pas assez de forces pour se defaire.

Aux avant-postes, le pont une fois franchi, l'ecuyer leva le drapeau. Elle entendit donner son nom au premier archer qui se presenta et dire que, dame de Bourgogne, elle desirait s'entretenir avec le duc Philippe. L'archer alla chercher un officier qui depecha un sergent vers la tente monumentale, enorme et ecarlate dans le soir tombant. Passive, Catherine attendait, resignee a tout. Elle ne voulait meme pas penser a Arnaud car son souvenir lui faisait mal comme une blessure que l'on ravive...

Le sergent revint bientot, courant de toute la vitesse de ses jambes dans la poussiere. Il semblait dans tous ses etats.

— Messire Toison d'Or, roi d'armes de Bourgogne, arrive dans l'instant, Madame, s'ecria-t-il. Il a bien voulu se deranger pour vous.

Le nom de Toison d'Or arracha a la visiteuse un sourire amer. Allait-on toujours le lui jeter au visage ? Mais son attention fut vite detournee par l'apparition veritablement fantastique qui, sortant du tref ducal, venait vers elle au galop d'un cheval. Un homme portant par-dessus l'armure une cotte d'armes eblouissante de soie et d'or qui reproduisait les blasons de toutes les possessions bourguignonnes. Et, sur cette cotte, un collier d'emaux et d'or large comme une collerette, au centre duquel pendait l'effigie d'un mouton d'or attache par le ventre. Une toque empanachee completait le costume fastueux de cet homme qui accourait. Approchant de Catherine, il sauta de cheval et courut a elle, les deux mains tendues.

— Catherine !... Chere Catherine ! Je n'esperais plus vous revoir !

Avec un etonnement mele de joie qui secoua un peu la torpeur ou elle s'enlisait, Catherine reconnut son ami Jean Lefebvre de Saint-Remy et, spontanement, lui tendit aussi les mains.

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