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Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

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— J'ai fait tout ce que j'ai pu, s'ecria-t-elle alarmee. Je vous le jure ; mais il y a en lui certaines choses que nul ne peut vaincre...

— Appelez-les par leur nom, Catherine, intervint Xaintrailles. Le duc a peur de Jehanne, tellement peur que cela domine meme son amour pour vous !

— Je m'en doutais un peu, fit enfin Arnaud, mais je n'aurais pas cru que ce fut a ce point. Vous n'avez rien a vous reprocher, Catherine, je suis sur que vous avez fait de votre mieux. Maintenant... Jean va vous faire reconduire a Bourges.

Xaintrailles fit la grimace et vint se pencher au-dessus du lit de son ami pour etre sur que nul ne ; l'entendrait de l'exterieur.

— C'est ce que je comptais faire, mais elle ne veut pas. Elle veut rester.

— Pourquoi faire ? fit le blesse tout de suite mecontent.

Il etait deja tout pret a se mettre en colere et Catherine prefera plaider elle-meme sa cause.

— Pour vous aider ! Je devine que vous n'allez pas laisser les choses dans l'etat ou elles sont. Vous allez tout tenter, n'est-ce pas, pour delivrer Jehanne ? Alors, gardez-moi, laissez-moi vous aider... laissez- moi au moins cela...

Les yeux noyes de larmes, elle prit entre les siennes les mains d'Arnaud et s'y accrocha.

— Comprenez que j'ai echoue ! J'ai du mal a l'admettre et je peux beaucoup pour vous : j'ai de l'or, des joyaux qui valent une fortune.

— D'ou sortez-vous tout cela ? demanda Xaintrailles moqueur.

— Vous allez voir...

Pressentant vaguement ce qui allait se passer, Catherine s'etait munie en venant au couvent de la cassette emportee depuis Bourges et dont, jusque-la, elle avait neglige de parler a Xaintrailles. Elle alla la prendre sur la table ou elle l'avait posee en entrant, l'apporta sur le pied du lit, l'ouvrit... La lumiere pauvre de la cellule se concentra sur le fabuleux melange de pierres et d'or, arrachant aux deux hommes une exclamation de surprise admirative.

— Bon sang ! grogna Xaintrailles. Quand je pense que nous avons traine tout ca depuis Bourges. Il y avait de quoi nous faire etriper par n'importe quel parti rencontre... ennemi ou ami !

Avec un effort penible, Arnaud etait arrive a se soulever. Sa main amaigrie fouillait les bijoux entasses en vrac, en tirait le grand collier d'amethystes que Garin, jadis, avait offert a Catherine pour leurs fiancailles.

— Je connais ce bijou..., fit-il lentement. Vous le portiez... a Arras, n'est-ce pas ?

Elle fut heureuse qu'il s'en souvint, fouilla dans un coin du coffret et sortit une pochette de peau serree par un cordon. L'instant suivant, l'enorme diamant noir etincelait au creux de sa main.

— Et celui-la, je le portais a Amiens quand vous avez defie le duc Philippe, fit-elle doucement.

Un fugitif sourire detendit les traits du blesse.

— Est-ce que vous croyez que je ne m'en souviens pas ? Ou bien que je ne vous avais pas vue ? Morbleu... vous ecrasiez toutes les autres sous votre splendeur insolente dans votre robe noire ! Et vous voulez sacrifier tout cela pour une cause qui n'est meme pas la votre ?

— Pour que vous compreniez que je veux vous aider, rectifia Catherine et pour que vous me rendiez au moins un peu d'estime. J'ai compris, depuis longtemps, que rien n'est possible entre nous, que rien ne peut nous etre commun si ce n'est, peut-etre, la mort. Laissez-moi au moins cela.

Elle avait parle avec tant de passion que l'ironie s'effaca des yeux d'Arnaud. Un moment, ils demeurerent fixes sur elle sans que la jeune femme put dechiffrer leur expression. Enfin, il soupira :

— Vous etes vraiment une etrange fille, Catherine ! Je crois bien... que je ne vous comprendrai jamais. Restez, si vous le voulez. A pareil prix, je serais ingrat et injuste de vous l'interdire.

Il avait trop parle pour sa faiblesse et se laissait aller sur ses oreillers, tandis que les ailes de son nez se pincaient. Mais Catherine etait trop heureuse pour s'en inquieter. D'un geste vif, elle rassembla les pierreries, les fourra dans le coffret et mit ce dernier dans les bras de Xaintrailles stupefait.

— Gardez ca, messire Jean !... et cherchez par la ville un usurier qui vous l'achete. Il doit bien s'en trouver encore.

— Il s'en trouve encore mais nous sommes assieges, vous l'oubliez. Ils ne se montreraient pas assez genereux. L'or liquide peut servir, des maintenant, mais avec des pierres de cette valeur on racheterait la vie d'un roi. Il serait fou de les lacher a vil prix !

Le pere prieur rentrait dans la cellule a cet instant, portant sur un plateau des bandes, de la charpie et divers pots et boites pour changer le pansement du blesse. Catherine et Xaintrailles, apres un dernier regard sur Arnaud, sortirent et regagnerent la rue. Au seuil, ils se separerent. Le capitaine devait aller vers les remparts ou l'appelait son devoir de soldat. Catherine allait rentrer chez elle.

— Jusqu'a nouvel ordre, fit Xaintrailles, il vaut mieux que vous gardiez le tresor de guerre. Je ne me vois pas repousser l'assaut des Bourguignons avec une fortune sous le bras. Cachez-le bien !

— Soyez sans crainte. Bonne chance, messire !

Elle allait s'eloigner, quand il la rappela :

— Catherine ?

— Oui ?

Il grimaca un sourire et l'assaisonna d'une contrition comique :

— Nous ne valons pas cher, Montsalvy et moi. Je crois bien qu'aucun de nous n'a songe a vous dire merci !

Elle lui rendit son sourire, contente de lire tant d'amitie vraie dans le regard brun du compagnon d'Arnaud. Desormais, elle le sentait, elle pourrait compter entierement sur Xaintrailles qui la soutiendrait de tout son pouvoir.

Une amitie sans prix, en verite.

— C'est inutile, fit-elle gentiment. Moi, je vous dois bien plus !

Un charroi qui passait les separa. Des hommes de la milice bourgeoise trainaient, dans des charrettes, des boulets de pierre destines aux bombardes, des fagots et des jarres d'huile qu'ils allaient monter sur le rempart. Deja du cote de la riviere on entendait tonner les canons anglais et bourguignons. La mati nee arrivait en son milieu et l'ennemi decidait, sans doute, de passer a l'attaque. Mais, tandis que les hommes couraient aux murailles, les femmes continuaient tranquillement a s'occuper de leur menage comme si de rien n'etait, habituees au tintamarre et a l'agitation de la guetre. Tout a l'heure, elles iraient rejoindre leurs hommes avec ce qu'il fallait pour panser les blesses : le vin et l'huile pour laver les plaies, le linge dechire pour les bandes et les linceuls pour ensevelir les morts. Catherine decida de se joindre a elles puisqu'elle n'avait rien de mieux a faire. Elle rentra chez elle, mettre la cassette en lieu sur, et changer ses vetements d'homme pour une robe de futaine bleue que Sara lui avait procuree, puis, comme les autres, prit le chemin du rempart.

Une fois engagee, la guerison d'Arnaud fit des progres extraordinairement rapides, due en grande partie a la constitution vigoureuse du capitaine.

Quand vint l'ete, il put quitter enfin son lit au couvent Saint-Corneille et, dans les premiers jours d'aout, reprendre sa place parmi les defenseurs de la ville. Car Compiegne tenait toujours, avec tant d'opiniatrete que Philippe de Bourgogne, decourage et rappele de surcroit a Liege par de graves perturbations, etait parti, laissant l'armee a Jean de Luxembourg.

Contrairement a ce qu'avait craint Xaintrailles au moment de la capture plus que suspecte de Jehanne, Guillaume de Flavy poursuivait la defense de la ville avec un courage et une opiniatrete remarquables. Le bruit courait parmi les capitaines qu'en relevant trop vite le pont-levis, le gros Flavy avait seulement assouvi la haine que portait a la Pucelle le chancelier archeveque de Reims Regnault de Chartres, son parent. Un service rendu entre cousins en quelque sorte...

Malheureusement, la situation empirait. L'investissement de Compiegne, malgre la foret, etait desormais total. Luxembourg tenait Royal-Lieu et la route de Verberie tandis qu'une grosse bastille, confiee aux sires de Crequi et de Brimeu, avait ete batie sur le chemin de Pierrefonds, a l'oree de la foret.

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