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Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

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Les vivres devenaient rares, les convois ne pouvaient plus passer. Les communications avec le reste du pays n'etaient plus etablies que par quelques hommes courageux qui, a la faveur de la nuit, parvenaient a quitter subrepticement la ville ou a y rentrer.

Catherine passait toutes ses journees aupres des murailles, a une sorte de poste de secours pour les blesses qui avait ete etabli par les dames de la ville.

Elle et Sara s'y rendaient chaque fois qu'une attaque s'annoncait et y travaillaient jusqu'aux extremes limites de leurs forces. La nuit, ereintees, elles s'ecroulaient sur leurs lits et dormaient comme des souches malgre la faim qui venait et la chaleur.

L'ete arrivait a son point le plus chaud et ajoutait aux souffrances des defenseurs de la ville. Les mouches, par epais nuages noirs, harcelaient les soldats et martyrisaient les blesses. Certains cas de peste s'etaient declares et, pour eviter la propagation du fleau, on murait les maisons contaminees, on brulait les cadavres. Le peu de vivres que l'on pouvait se procurer encore ne se conservaient pas. Seule l'eau, grace a la riviere, ne manquait pas mais il fallait aller la puiser de nuit pour ne pas tomber sous le feu de l'ennemi. Mais ce n'etaient pas les peines physiques qui atteignaient le plus cruellement Catherine. Chaque jour, habillee en garcon et sous la conduite de Xaintrailles, elle s'etait rendue au couvent Saint- Corneille et, chaque jour, elle en sortait un peu plus triste, un peu plus decouragee. Non qu'Arnaud fut reellement desagreable pour elle, mais il demeurait dans les limites etroites d'une stricte courtoisie, d'une simple politesse qui desolaient la jeune femme.

Elle eut aime, faute de pouvoir le soigner, qu'il lui permit de demeurer longuement aupres de lui, qu'il lui parlat d'autre chose que du siege ou de la captivite de Jehanne... de lui, par exemple, de toutes ces annees ecoulees ou il avait vecu sans qu'elle sut rien de lui, de son enfance aussi. Michel, durant les quelques instants passes avec elle dans la cave du Pont-au-Change, lui en avait parle spontanement et avec des couleurs si chaudes que Catherine souhaitait d'Arnaud d'autres confidences. Mais, elle le sentait bien, il ne desarmait pas. Ses preoccupations passaient au-dessus d'elle, s'adressant toutes a la Liberatrice, negligeant la femme qui souffrait a ses cotes. Quand elle revenait vers sa maison ou l'attendait Sara, Catherine songeait bien souvent, et avec quelle tristesse, que le cadavre de Michel resterait sans doute un eternel obstacle entre eux puisqu'elle n'avait aucun moyen de faire comprendre a Arnaud qu'elle n'etait pas coupable. Rien que sa parole ! Et il ne la croirait pas ; il ne l'avait jamais crue... Son actuelle facon d'etre envers Catherine venait, visiblement, du fait que l'on ne peut rabrouer une femme qui est prete a sacrifier et sa vie et une fortune pour vous aider, sinon, et Catherine en avait le sentiment profond, il l'eut ecartee de lui impitoyablement.

Par un espion espagnol, on eut des nouvelles de Jehanne. Elle avait tente de s'echapper de Beaulieu et avait ete conduite a Beaurevoir chez Jean de Luxembourg. Une nouvelle tentative avait failli lui etre fatale. Jehanne avait manque se tuer en sautant d'une tour. On l'avait ramassee a demi morte dans le fosse.

Mais les rigueurs du siege ne permettaient aucune tentative vers elle.

L'ennemi resserrait son etreinte, il devenait de plus en plus difficile de sortir.

Tout au plus parvint-on a faire passer un messager au marechal de Boussac qui tenait la campagne en Normandie. La ville etait a bout de souffle. La faim et la maladie fauchaient impitoyablement dans les rangs des vaillants defenseurs. Si les secours n'arrivaient pas tres vite, la reddition viendrait a breve echeance.

— Etre immobilises ici, affames comme des rats dans un trou, rageait Arnaud, tandis que les Bourguignons tiennent Jehanne et que le roi ne fait rien pour la sauver !...

— Tu penses bien que La Tremoille est la pour veiller au grain, ricanait Xaintrailles. Celui-la a jure la perte de Jehanne.

Enfin, comme octobre finissait, les secours arriverent. Un convoi de vivres parvint a passer, ranimant les courages, tandis que l'armee du marechal de Boussac prenait les Anglo Bourguignons a revers. Malgre la defense que lui opposerent Luxembourg et le comte de Huntington, les bastilles tomberent les unes apres les autres. Boussac, forcant le passage, entra dans la ville.

Une seule sortie, mais massive, eut raison de l'opiniatrete des assiegeants.

On s'attendait pour le lendemain a une grande bataille rangee, il n'en fut rien. Quand le jour se leva, il eclaira le desert qui avait ete le camp de l'ennemi : il avait disparu sans tambour ni trompettes. Compiegne etait sauvee... et, juste au meme moment, Arnaud se trouva completement gueri.

Mais il ne tenait plus en place, piaffant d'impatience, avide de se lancer sur la trace de Jehanne pour essayer de l'arracher a ses ennemis. Lui, Xaintrailles et Catherine etablissaient deja un plan de campagne quand une terrible nouvelle les aneantit, reduisant en poussiere leurs beaux projets : Jean de Luxembourg avait accepte les offres des Anglais. Il leur avait vendu sa prisonniere pour dix mille ecus d'or1. Jehanne d'Arc etait aux mains de ses ennemis mais nul ne savait encore ce qu'il allait advenir d'elle ni ou elle se trouvait au. juste.

Le soir ou la nouvelle leur parvint, les trois compagnons etaient reunis dans la maison de Catherine. Apres un long moment de silence, Xaintrailles dit :

— Il faut nous separer !

— Nous separer ? s'ecria Catherine tout de suite alarmee. Mais c'est impossible ! Vous m'aviez promis...

— Que vous nous aideriez a la delivrer ? Je vous le promets toujours mais pour le moment nous ne savons meme plus ou elle est ni vers quelle destination on la conduit. Tant que nous ne le saurons pas, nous ne pourrons rien faire.

— En Angleterre, sans doute, fit Arnaud !

— C'est possible et, dans ce cas, Catherine nous sera tres utile en tant que bourguignonne. On ne doit guere connaitre la-bas les potins de Bruges.

Nous passerons pour ses serviteurs. Mais, en attendant, il faut chercher.

Catherine, je vais vous faire accompagner au couvent des Bernardines de Louviers dont ma cousine est abbesse. La Hire tient la ville, elle n'est pas eloignee de Rouen, l'un des quartiers principaux des Anglais, ni de la mer.

Quand nous aurons une certitude, nous vous reprendrons. Voyons... vous n'allez pas pleurer. C'est la meilleure solution. Jusque-la vous nous generiez et...

La voix coupante d'Arnaud trancha le debat.

— Inutile de faire tant d'histoires ! Elle doit comprendre que des hommes de guerre ne peuvent la trainer partout avec eux. Nous irons la chercher quand nous aurons besoin d'elle, voila tout !

Malgre les objurgations de Xaintrailles, Catherine

1. Environ 1 200 euros.

eut bien du mal a ne pas eclater en sanglots. Avec quelle hate il saisissait le premier pretexte de se debarrasser d'elle ! Il n'y avait rien a faire ! Il la detestait reellement et la detesterait sans doute toute sa vie. Elle baissa la tete pour qu'il ne vit pas les larmes dans ses yeux.

— C'est bien, fit-elle tristement. J'irai dans ce couvent.

L'hiver enfermait dans sa gangue de glace et de neige la petite ville de Louviers, reduisant a rien son activite, aussi bien artisanale que militaire.

Les bras de l'Eure, prisonniers d'une couche glauque et blanche, immobilisaient les tanneries, les corroieries et les moulins, ceux tout au moins que la guerre n'avait pas detruits. Quant aux soldats, ils etaient : entres dans l'habituelle periode de vie vegetative que ramenait chaque annee la mauvaise saison. La neige, epaisse, feutrait les champs et les chemins. On ne pouvait franchir les murs de la ville sans enfoncer j jusqu'aux genoux. Pourtant, le printemps n'etait pas bien loin. Fevrier se terminait.

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