Mybrary.info
mybrary.info » Книги » Разное » Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

Тут можно читать бесплатно Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗. Жанр: Разное. Так же Вы можете читать полную версию (весь текст) онлайн без регистрации и SMS на сайте mybrary.info (MYBRARY) или прочесть краткое содержание, предисловие (аннотацию), описание и ознакомиться с отзывами (комментариями) о произведении.
Перейти на страницу:

La silhouette nonchalante de la dame de La Tremoille avait disparu depuis longtemps dans l'ombre de la rue montante que Catherine n'avait pas encore fait un geste. Tout s'eclairait d'une lumiere brutale et combien decevante.

Voila donc pourquoi Arnaud s'etait dispense d'assister au festin du roi.

C'etait pour recevoir plus commodement cette femme, sa maitresse sans doute. Et, pour elle, quel meilleur alibi que la fete ? Elle retenait son epoux aupres de Charles VII. Il n'y avait pas jusqu'a la colere d'Arnaud en decouvrant Catherine sous une robe de sa maitresse qui ne prit une autre couleur. Que lui importait, en effet, que la femme si longtemps meprisee portat les couleurs de tel ou tel camp. Tout ce qui comptait, c'etait qu'il ne voulait pas voir les atours de la belle La Tremoille sur les epaules d'une autre...

La maison, devant elle, etait redevenue silencieuse et la lumiere s'etait eteinte a la fenetre. Il ne restait plus, dans la rue, que le mince ruban blafard de la lune accroche au pignon d'un toit avant de se deverser sur le pave, et les reflets de l'auberge ou le vacarme allait augmentant. Des hurlements, des chants bacchiques prouvaient surabondamment qu'un certain nombre de soldats y fetaient avec des filles le recent succes d'Orleans. Mais tout etait devenu indifferent a Catherine. Sans plus songer a dissimuler sa presence, la tete vide et les tempes bourdonnantes, maitrisant a grand-peine une violente envie de pleurer, elle quitta sa cachette, mue par le desir de regagner sa maison au plus vite et d'y retrouver le giron de Sara pour y pleurer tout son saoul. De vagues projets naissaient deja en elle : demain, elle quitterait la Cour, demanderait conge a Yolande et s'en irait rejoindre Ermengarde. Cette vie, decidement, n'avait plus rien a lui offrir...

Elle fit quelques pas incertains au milieu de la rue. A cet instant, la porte de l'auberge s'envola plus qu'elle ne s'ouvrit et deux ivrognes parurent sur le seuil, titubant, accroches l'un a l'autre pour tenter de trouver un semblant d'equilibre. Bien qu'ils fussent, tous deux, effroyablement ivres, ils voyaient encore assez clair pour qu'une silhouette feminine attirat leur attention.

— Une... une fille ! s'exclama l'un d'eux en ceinturant la jeune femme d'une main tandis que, de l'autre, il rabattait son capuchon, decouvrant sa tete doree. Et... une belle ! Regarde, Flambard !

Pour toute reponse, le second poussa un gloussement qui, a la rigueur, pouvait passer pour admiratif. C'etait sans doute un garcon qui n'aimait pas perdre son temps car, s'emparant des deux mains de Catherine qui essayait de le repousser, il voulut l'embrasser. L'approche de son haleine empestee de vin fit a la jeune femme l'effet d'un revulsif. Eperdue, ne sachant comment se defendre contre ces deux hommes, elle se laissa emporter par son seul instinct et cria de toutes ses forces :

— Arnaud !... Au secours !

Surpris, les agresseurs marquerent un temps d'arret. Catherine allait crier encore, mais dans la maison de saint Crepin une fenetre s'etait ouverte et une forme noire avait bondi dans la rue depuis le premier etage, une epee au poing. Le combat ne fut pas long. Deux coups d'estoc, deux fouettes et Arnaud de Montsalvy avait mis les agresseurs en fuite. Les deux soldats ivres, recuperant soudain leur equilibre, s'enfuirent le long du rempart sans demander leur reste. Avec un haussement d'epaules, Arnaud remit son epee au fourreau et s'approcha de Catherine qui, plus morte que vive, s'etait plaquee contre le mur de la maison. Le rayon de lune, glissant du toit, eclairait en plein son pale visage.

— Il m'avait bien semble reconnaitre votre voix, fit le capitaine tranquillement. Voulez-vous me dire ce que vous faites par ici a cette heure de la nuit ?

Pour rien au monde, apres ce qu'elle venait de voir, Catherine n'eut avoue qu'elle avait espere lui rendre visite.

— Je me promene ! repondit-elle d'un ton de defi, mais avec une voix si tremblante qu'elle lui otait beaucoup de conviction. Je pense que ce n'est pas defendu ? Je... je voulais voir Jehanne...

— Tiens donc ! Par ici ? On ne vous a pas dit qu'elle loge de l'autre cote de la ville ? Est-ce que vous ne devriez pas etre a la fete du roi ?

— Pourquoi y serais-je obligatoirement tandis que vous-meme n'y etes pas ? Il est vrai que vous aviez, vous, d'excellentes raisons de vous en dispenser.

Elle se mordit les levres en se traitant interieurement de sotte pour n'avoir pas su tenir sa langue. Mais il etait trop tard pour reculer. Dans l'ombre, elle vit etinceler les dents du jeune homme et l'entendit rire.

— D'excellentes raisons ? J'aimerais savoir lesquelles ?

Le ton legerement moqueur, un peu dedaigneux, qu'il employait en s'adressant a elle acheva d'enflammer la colere de Catherine. Elle oublia d'un seul coup toutes ses belles resolutions de sagesse et d'indifference.

— Des raisons rousses ! lanca-t-elle furieuse. Et ne vous donnez pas la peine de mentir, Arnaud de Montsalvy. Je les ai vues sortir de cette maison, tout a l'heure, vos raisons. Et j'ai compris, par la meme occasion, pourquoi vous n'aimez pas voir sur moi les robes de Madame de La...

La main d'Arnaud, brutalement appliquee sur sa bouche, lui coupa a la fois la parole et le souffle.

— Pas de nom ici, je vous prie ! C’est toujours dangereux ! Venez, je vous reconduis chez vous.

Deja il l'entrainait, d'une main passee d'autorite sous son bras, mais Catherine, d'un geste sec, se degagea.

— Je sais marcher seule et n'ai pas besoin que vous me rameniez. Allez donc a vos amours et ne vous occupez pas de moi.

— Mes amours, mes amours ! Vous me faites rire avec cette histoire grotesque. Je ne peux pas empecher cette femme de venir chez moi a tout bout de champ et de soudoyer mes domestiques pour que je la laisse entrer.

— Vous allez peut-etre me dire qu'elle n'est pas votre maitresse ?

— Mais bien sur ! Pour qui me prenez-vous ? Me croyez-vous homme a me contenter des restes des autres ? Vous devriez me connaitre mieux et savoir que ce genre de femme n'a aucune chance aupres de moi. Venez-vous, maintenant ?

Catherine enveloppa d'un regard incertain la haute silhouette sombre qu'elle distinguait mal maintenant parce que la lune avait disparu derriere un epais nuage. Elle souhaitait eperdument le croire, mais l'image de la grande femme a la mante prune la hantait.

— Vous me jurez que vous ne l'aimez pas ? demanda-t-elle d'une voix de petite fille qui, malgre lui, fit rire le capitaine.

— Bien que mes affaires privees ne vous regardent en rien, je veux bien vous repondre pour avoir la paix : je jure que je ne l'aime pas.

— Qui aimez-vous alors ?

La reponse vint seche, mais apres une courte hesitation.

— Personne ! Et maintenant, en voila assez !

Lentement, cote a cote, ils remonterent vers

l'entree de l'enceinte royale, marchant d'un meme pas accorde, penchant tous deux la tete, perdus dans leurs propres pensees. Mais Catherine luttait contre le besoin imperieux de combler ce vide creuse entre eux par le silence. Son amour s'exasperait a le sen tir a la fois si proche et si distant. Sans le regarder, rassemblant tout son courage, elle murmura :

— Quand donc comprendrez-vous que je vous aime, Arnaud ? Que je n'ai jamais aime que vous ? N'avez-vous donc pas senti, au cours de ces deux nuits ou vous etes venu a moi, que je vous appartenais, corps et ame, que vous pouviez tout exiger de moi ?

Elle n'osait pas tourner la tete vers lui, risqua un regard, vit un profil fige, des yeux durcis qui regardaient droit devant eux.

— Vous me feriez plaisir en evitant d'evoquer ces deux circonstances ou je me suis conduit d'une facon que je prefere ne pas qualifier et dont j'ai honte.

— Pas moi. Nous etions sinceres l'un et l'autre. Mais moi je n'ai pas honte de m'etre donnee a vous. Bien plus, j'en suis heureuse et, si vous voulez tout savoir, c'etait au-devant d'un moment comme ceux- la que j'allais en venant jusqu'ici. Pour vous, j'ai tout quitte : honneurs, fortune, amour, j'ai accepte la misere, la souffrance, la mort meme dans le seul espoir de vous retrouver.

Перейти на страницу:

Бенцони Жюльетта читать все книги автора по порядку

Бенцони Жюльетта - все книги автора в одном месте читать по порядку полные версии на сайте онлайн библиотеки mybrary.info.


Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 отзывы

Отзывы читателей о книге Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2, автор: Бенцони Жюльетта. Читайте комментарии и мнения людей о произведении.


Уважаемые читатели и просто посетители нашей библиотеки! Просим Вас придерживаться определенных правил при комментировании литературных произведений.

  • 1. Просьба отказаться от дискриминационных высказываний. Мы защищаем право наших читателей свободно выражать свою точку зрения. Вместе с тем мы не терпим агрессии. На сайте запрещено оставлять комментарий, который содержит унизительные высказывания или призывы к насилию по отношению к отдельным лицам или группам людей на основании их расы, этнического происхождения, вероисповедания, недееспособности, пола, возраста, статуса ветерана, касты или сексуальной ориентации.
  • 2. Просьба отказаться от оскорблений, угроз и запугиваний.
  • 3. Просьба отказаться от нецензурной лексики.
  • 4. Просьба вести себя максимально корректно как по отношению к авторам, так и по отношению к другим читателям и их комментариям.

Надеемся на Ваше понимание и благоразумие. С уважением, администратор mybrary.info.


Прокомментировать
Подтвердите что вы не робот:*