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Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

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Vous seul comptez pour moi... et vous refusez de le comprendre.

Elle avait glisse ses bras au cou d'Arnaud et se collait a lui, eperdue d'amour, possedee d'un violent desir de faire passer dans son sang, a lui, la fievre qui la brulait. Il se defendait mal, avec des mains tremblantes qui ne demandaient qu'a etreindre. Elle se haussa sur la pointe des pieds pour tenter de toucher de ses levres celles du jeune homme. Mais il detourna la tete et, emporte par une brusque colere, l'arracha de lui si rudement qu'elle alla heurter de son dos le mur d'enceinte.

Je vous ai deja dit cent fois de me laisser tranquille, siffla-t-il entre ses dents serrees. Oui, par deux fois j'ai perdu la tete, par deux fois le desir que j'ai de vous l'a emporte. Mais je me le suis reproche comme un crime... un crime, entendez-vous, envers l'ombre de mon frere. Car cela, vous l'oubliez trop facilement. J'avais un frere, souvenez-vous... un frere que j'adorais et que les votres ont tue, massacre comme-ils n'auraient pas ose massacrer une bete de boucherie...

Dechirant, inattendu, un sanglot monta dans la gorge du capitaine, brisant sa voix qui s'enroua.

— Vous ne savez pas ce qu'il etait, mon frere Michel, continua-t-il d'un ton de douleur qui bouleversa Catherine. L'archange saint Michel n'etait pas plus beau que lui, ni plus vaillant, ni plus courtois. Pour le gamin emerveille que j'etais alors, une espece de petit paysan toujours crasseux, toujours couvert de poussiere, il etait plus qu'un frere : l'image pure, lumineuse de tout ce que j'admirais, de tout ce que j'aimais : il etait la chevalerie, la foi, la jeunesse, l'honneur meme de notre maison. Quand je le voyais passer dans le village, sur son grand cheval blanc, avec ses cheveux que le soleil faisait briller, je sentais tout mon c?ur bondir vers lui. Je l'aimais, je crois bien, plus que tout au monde. Il etait... il etait Michel, c'est-a-dire l'unique. Vous ne pouvez pas comprendre...

— Mais si..., fit Catherine doucement. Je l'ai vu, je...

Ces simples petits mots, si innocents, suffirent a dechainer la fureur d'Arnaud. Ses deux poings crispes appliquerent Catherine contre la muraille tandis qu'il avancait sur elle un visage tordu de colere.

Qu'avez-vous vu ? Ce que les votres en ont fait ? Une loque humaine, sanglante, sur laquelle vos bouchers se sont acharnes. Il avait cherche refuge dans la cave d'un de vos maudits Legoix et on l'a livre, assassine, depece...

Ah, tu l'as vu, dis-tu ? As-tu vu aussi l'atroce chose qu'avec l'un de mes oncles je suis alle dependre, en secret, la nuit, a Montfaucon ? Un corps sans tete que l'on avait pendu par les aisselles a des chaines rouillees. La tete, elle, etait dans un sac de cuir pendu a cote... une tete, cette abominable bouillie noire ! Et tu viens me parler de ton amour !... Et tu ne comprends pas que, quand tu prononces ce mot-la, j'ai envie de t'etrangler ! Si tu n'etais pas une femme, il y a longtemps que je t'aurais tuee...

— Si vous n'y etes pas parvenu, ce n'est pas votre faute, s'ecria Catherine en qui les images evoquees venaient de reveiller le souvenir des heures affreuses vecues jadis. Vous avez tout fait pour me livrer au bourreau.

— Et je ne le regrette pas. Et je recommencerais demain si l'occasion m'en etait donnee.

Des larmes brulantes monterent aux yeux de Catherine, roulerent sur ses joues.

— Ne vous genez pas, alors. Tuez-moi. Vous avez une epee au cote, ce sera si vite fait ! Ce sera mieux que votre injustice. Pourquoi ne voulez-vous pas entendre ce que je puis dire sur la mort de votre frere ? Je jure que...

Une clameur qui monta soudain, a l'interieur de la cite royale, l'interrompit. Au-dela de la porte fortifiee, on criait, on courait et, en meme temps, une grande lueur rouge illumina le ciel par-dessus le rempart. Arnaud lacha Catherine.

— Que se passe-t-il ? demanda-t-elle.

— On dirait un incendie. Venez voir !...

D'un commun accord, ils se mirent a courir, franchirent la porte et remonterent vers l'endroit d'ou partaient les cris. Au bout de la rue, Catherine vit de hautes flammes bondir a travers les fenetres brisees d'une maison d'ou partaient des cris et chancela.

— Mais... c'est ma maison ! fit-elle d'une voix blanche. C'est ma maison qui brule !

— Qu'est-ce que vous dites ? s'ecria Arnaud en saisissant sa main. C'est la que vous habitez ?

— Oui... Mon Dieu et Sara ! Sara ! Sara ! Elle dormait quand je suis partie.

Comme une folle elle se mit a courir vers la maison incendiee. Construite tout en bois comme beaucoup de ses voisines, elle flambait comme un fagot.

La rue etait pleine de gens qui, deja, faisaient la chaine avec des seaux de cuir remplis d'eau. Mais ce n'etait guere efficace et, dans l'interieur de la maison, on entendait des cris, des appels.

— Mon Dieu ! gemit Catherine en se tordant les mains de desespoir. Sara est prise dans les flammes ! Elle va mourir !

Des larmes jaillirent de ses yeux. Elle oubliait a cette minute tout ce qui n'etait pas sa vieille amie en danger. Mais comment Sara pourrait-elle sortir de ce brasier ? Sur le fond des flammes, Catherine vit une silhouette echevelee qui se decoupait en noir et qui appelait a l'aide.

— Je vais essayer de la tirer de la, fit Arnaud brusquement. Ne bougez pas !

Vivement il debouclait le ceinturon qui supportait son epee, arrachait son pourpoint, sa chemise, ne gardant que ses chausses collantes qui n'offriraient guere de prise au feu. Catherine, les yeux agrandis, le vit courir vers la maison incendiee, ecarter la foule puis, apres s'etre fait inonder d'un seau d'eau renverse sur sa tete, il s'engouffra dans les flots de fumee que vomissait la porte. La foule, interdite tout a coup, avait fait silence et Catherine s'etait laissee glisser a genoux pres d'un montoir a chevaux, priant de tout son c?ur.

Sous le capuchon pointu du toit encore entier, le feu ronflait avec un bruit terrifiant. On entendait crepiter les boiseries, s'effondrer les poutres et les meubles. Un temps qui parut interminable a Catherine s'ecoula. Aucun cri ne se faisait plus entendre.

— Il n'a pas du pouvoir passer, fit une voix aupres d'elle. L'escalier vient de s'effondrer ! Surement, il n'y a plus personne de vivant dans cet enfer...

Le toit, maintenant, s'ecroulait dans une gerbe d'etincelles. Juste a cet instant, Arnaud jaillit de la maison portant dans ses bras un corps inerte. Une clameur de victoire salua sa sortie. Catherine se releva, courut a lui.

— Vous etes vivant ! Dieu soit beni !

Il etait, en effet, bien vivant et, Sara evanouie dans les bras, riait comme un enfant, heureux d'avoir reussi son sauvetage. Quelques egratignures marquaient sa peau brune et ses cheveux etaient un peu roussis mais, a part cela, il etait indemne. Il deposa Sara sur un banc et quelques femmes s'empresserent autour d'elle. En meme temps, on accourait du chateau.

Catherine reconnut Mme de Gaucourt. Elle arrivait a toutes jambes, ses longues robes relevees a deux mains, une troupe de valets et de servantes galopant sur ses talons. Elle apprit a Catherine que la reine Yolande l'envoyait et desirait que Catherine avec sa servante fussent ramenees et logees au chateau.

— Vous n'avez vraiment pas de chance, ma chere ! soupira-t-elle en s'epongeant le front. C'est a croire que le destin s'acharne sur vous !

Arnaud qui s'etait ecarte pour remettre chemise et pourpoint se rapprocha:

— Ou devez-vous loger Madame de Brazey ? demanda-t-il a la surintendante de la maison de la reine.

— Dans le cabinet de la tourelle qui jouxte la chambre de Madame Yolande. La reine desire que Madame de Brazey reste sous son controle.

Le jeune homme approuva d'un signe de tete mais le pli qui s'etait creuse depuis un moment entre ses epais sourcils noirs ne s'effacait pas. Tandis que Mme de Gaucourt penchee sur Sara, toujours sans connaissance, lui bassinait les tempes avec de l'eau de la reine de Hongrie, il tira Catherine a part :

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