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Catherine Il suffit d'un Amour Tome 2 - Бенцони Жюльетта (книги полностью TXT) 📗

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L'indiscret chevalier etait un homme de haute taille qui pouvait avoir vingt-cinq ans. Ses cheveux et la courte barbe en collier qui cernait son visage Ce seigneur a la mine si sombre... qui est-ce ?

La vieille dame jeta un coup d'?il rapide, fronca

les sourcils et entraina sa protegee a plus vive allure.

Un Breton, de la noble maison de Laval. Il se nomme Gilles de Rais. On le dit fabuleusement riche. Brave aussi, mais sauvage comme vous l'avez sans doute remarque. Il a ete eleve par son grand-pere, un redoutable vieux seigneur brigand, Jean de Craon, qui ne reconnait d'autre loi que la sienne propre. La ville entiere parle deja du faste de ce garcon... et de sa brutalite. Il a pris logis a la « Tete Noire », chez Agnes Grosvillain qui ne sait trop si elle doit se louer de sa generosite ou se plaindre de ses exces. On dit qu'il force les filles... et meme de jeunes garcons ! Personnellement, je ne l'aime guere et ne vous souhaite pas d'attirer son attention...

Desagreablement impressionnee, Catherine ne parvint pas a se debarrasser de la sensation oppressante eprouvee sous le regard du sire de Rais et, tard dans la nuit, demeura sous son pouvoir. Tout le monde etait couche depuis longtemps que Catherine se tournait encore et se retournait dans son lit, incapable de trouver le sommeil. Tout dormait dans la maison de Jacques Boucher. De sa chambre, Catherine pouvait entendre les ronflements de l'ecuyer d'Aulon qui couchait devant la porte de la chambre dans laquelle Jehanne dormait avec Marguerite Boucher. C'etait l'une des habitudes de la Pucelle : chaque nuit, une femme partageait son lit. Ses deux pages, le jeune Raymond et l'espiegle Louis de Coutes, dit Imerguet, couchaient dans le couloir. Mais, malgre toutes ces presences rassurantes, Catherine ne pouvait se liberer de l'angoisse imprecise qui pesait sur elle. Il pouvait etre minuit quand un bruit suspect se fit entendre sous sa fenetre demeuree ouverte : un grattement prolonge, comme si quelqu'un raclait le mur exterieur.

Tout de suite debout, la jeune femme se precipita a sa fenetre et avanca la tete avec precaution, prenant bien garde de ne pas se faire voir. Elle etouffa de justesse une exclamation de surprise : la, en bas, un homme escaladait lentement le mur, lisse d'ailleurs et difficile. Mais le visiteur mysterieux semblait doue d'une souplesse feline. Il progressait, incontestablement. Sans doute n'aurait-il guere tarde a atteindre la fenetre de Catherine si, surgissant d'une encoignure, une autre forme masculine ne s'etait montree et ruee sans plus attendre a l'attaque du grimpeur. Saisi par les chevilles, l'inconnu poussa un cri etouffe, perdit l'equilibre et roula a terre. Le nouveau venu lui tomba dessus de tout son poids. Une lutte sauvage s'engagea sous les yeux de Catherine qui ne savait si elle devait appeler ou se taire. Peu a peu, ses yeux s'accoutumaient a l'obscurite, relative d'ailleurs car, s'il n'y avait pas de lune, la nuit etait claire. Catherine pouvait voir que les deux hommes etaient de taille et de force sensiblement egale. Tantot c'etait l'un qui avait le dessus et tantot c'etait l'autre mais, dans l'ombre de la rue, les pourpoints fonces et les cheveux noirs ne faisaient aucune difference. Elle entendait le bruit de leurs respirations, puissantes comme des soufflets de forge. Ils s'empoignaient avec des « han » de porteurs d'eau. Soudain, la jeune femme terrifiee vit briller l'acier d'une dague tandis qu'une exclamation de douleur s'echappait de l'inextricable n?ud humain. Elle allait appeler quand, au premier etage, une fenetre s'ouvrit, livrant passage au buste d'un homme en chemise qui portait une chandelle. Catherine reconnut Jacques Boucher. Il elevait sa bougie au-dessus de la rue, cherchant a distinguer ce qui s'y passait :

— Hola ! cria-t-il. Qui va la ? Que fait-on ici, a cette heure ?...

Degrises, sans doute, les deux combattants ne demanderent pas leur reste.

Ils deguerpirent d'un accord tacite, l'un vers le bord de l'eau, en direction de la tour Notre-Dame, l'autre vers la porte Banniere. On entendit le bruit de leurs pas precipites, puis plus rien. Avec un haussement d'epaules, maitre Boucher rentra chez lui. La lumiere disparut. A son tour, Catherine regagna son lit, songeuse. Elle avait bien cru reconnaitre la barbe noire du sire de Rais, mais elle n'en etait pas sure. Et puis, qui donc etait l'autre ?

Elle retournait encore le probleme, quelques minutes plus tard, quand elle se redressa brusquement dans son lit, le c?ur fou. Le bruit... le bruit de tout a l'heure recommencait. L'oreille tendue, les yeux ecarquilles cherchant a distinguer toutes les variations du carre plus clair de la fenetre, Catherine retint son souffle, guettant le grattement leger, tellement semblable a celui de tout a l'heure, qui progressait le long du mur. Une sueur froide l'inonda soudain tandis que sa main se crispait, retenant sur sa poitrine les plis de la chemise. L'homme de tout a l'heure revenait... lui ou l'autre ? Une telle frayeur s'etait emparee d'elle qu'il ne lui etait pas possible de faire le plus petit geste. Et le bruit se rapprochait, se faisait plus net.

Quand une tete apparut dans l'encadrement de la fenetre, Catherine ouvrit la bouche pour crier mais aucun son ne sortit de sa gorge contractee. Une forme noire enjamba la fenetre, se laissa retomber dans la chambre sans le moindre bruit. L'imminence du danger rendit courage a la jeune femme.

Vivement, elle se laissa glisser a bas de son lit, cherchant a gagner la porte pour se sauver, mais le froissement de sa longue chemise de nuit dut alerter l'ouie, sans doute tres fine, de l'homme, car, sans hesiter, il bondit sur elle, la ceintura vigoureusement...

Tout contre elle, Catherine sentit un corps vigoureux, des muscles durs revetus de daim souple. L'homme respirait fort et la jeune femme reconnut l'odeur legere de son haleine avant meme que sa bouche ne lui fermat les levres. Sa peur s'envola soudain, tandis que, deja vaincue, elle s'abandonnait.

— Arnaud !... soupira-t-elle, tu es revenu !...

Il ne repondit pas. Une etrange fureur semblait le posseder tout entier.

Sans un mot, avec une hate brutale, il arrachait la chemise, cherchant la douce tiedeur de la peau que ses mains avides parcoururent en rapides et folles caresses. Attentive a la seule montee du plaisir, Catherine laissait deferler en elle les lourdes vagues bouleversantes. Loin de le repousser, elle s'offrait, a demi folle de passion, lui rendant ses baisers avec une ardeur grandissante. La chambre obscure se mit a tourner autour d'elle et elle sentit qu'elle chancelait mais deja il l'enlevait de terre, l'emportait haletante jusqu'au grand lit dans les profondeurs duquel il s'ensevelit avec elle. La nuit se referma sur les deux amants, silencieuse et secrete, seulement peuplee de soupirs et parfois d'un doux gemissement.

Quand, de longues minutes plus tard, Arnaud se releva, il n'avait pas encore prononce une seule parole. Il l'avait prise les dents serrees, avec une sorte de fureur desesperee qui n'excluait pas la passion. Entre ses bras, Catherine ne pouvait plus discerner lequel d'entre eux etait l'esclave de l'autre tant les asservissait egalement la volupte violente, unique, qu'ils goutaient ensemble.

Lorsqu'elle sentit, du fond de la torpeur heureuse ou elle etait plongee, qu'il s'eloignait, elle voulut le retenir, tendit les bras, mais ne rencontra que le vide. Aussitot redressee, elle distingua sa silhouette qui se coulait par la fenetre, mais n'osa pas crier. Deja, il etait en bas. Elle l'entendit s'eloigner en courant et, avec un soupir de bonheur, se laissa retomber sur ses oreillers. Il pouvait fuir. Pour cette nuit Catherine gardait une pleine moisson de bonheur. Demain, il ferait jour, demain elle le retrouverait. Et il n'etait plus question de fuir, d'aller s'enterrer en Bourgogne. Xaintrailles avait raison.

Mais peut-etre la bataille serait-elle moins longue qu'il ne le croyait. Arnaud semblait bien pres de rendre les armes... Et Catherine passa le reste de la nuit a faire des plans d'avenir tous plus merveilleux les uns que les autres.

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