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Catherine Il suffit d'un amour Tome 1 - Бенцони Жюльетта (книги бесплатно без TXT) 📗

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Jetant sa plume, il s'avanca vers le lit, monta les deux marches et s'appuya d'un coude a l'une des colonnes, la dominant ainsi de toute sa haute taille. Catherine regardait tour a tour le duc et le lit dans lequel elle se trouvait et qui etait aussi ordonne que si elle ne faisait que s'y glisser a la minute. Son expression fit rire Philippe.

Non... je ne vous ai pas touchee. Lorsque je suis revenu, au petit matin, car la fete s'est prolongee fort tard, vous dormiez si bien que je n'ai pas eu le courage de vous reveiller... quelque envie que j'en ai eue.

Et je n'aime pas l'amour avec une partenaire inconsciente. Mais que vous voila belle et fraiche ce matin, mon c?ur ! Vos yeux brillent comme des escarboucles et vos levres...

Quittant sa pose nonchalante, il s'etait assis sur le bord du lit, l'enfermait dans ses bras avec une grande douceur, sans la serrer le moins du monde. Lentement, avec une sorte de recueillement, il l'embrassa, fermant a demi les yeux. Une pensee absurde et saugrenue traversa l'esprit de Catherine. Il lui rappelait exactement l'oncle Mathieu dans sa cave de Marsannay, quand il goutait le vin precieux d'un tonneau ! Par contre, les levres de Philippe avaient une etrange habilete qui ne rappelait en rien la brutalite un peu vorace d'Arnaud.

Son baiser etait une veritable caresse, controlee, pensee et tendant uniquement a eveiller le plaisir dans un corps de femme. Son contact etait leger, leger... mais Catherine se sentit defaillir. Elle avait l'impression d'etre sur une pente glissante qui l'entrainait, de plus en plus vite, vers quelque chose qu'elle ne discernait pas. Il n'y avait rien a quoi elle put se raccrocher... C'etait un vertige delicieux et terrible ou le c?ur n'entrait en rien. Mais le corps, lui, s'en grisait sournoisement.

Lorsque, sans quitter sa bouche, Philippe la recoucha, elle eut un petit soupir et demeura immobile, attendant ce qui allait suivre. Or, il ne se passa rien. Avec un autre soupir, enorme celui-la, Philippe la lachait, se redressait :

— Quel dommage que j'aie a faire pour l'heure, ma mie ! En verite, c'est la chose la plus aisee du monde qu'oublier tout aupres de vous.

Malgre ses paroles, il paraissait etrangement maitre de lui. Il souriait mais ses yeux gris demeuraient froids. Catherine, mal a l'aise, eut la sensation qu'il l'observait. Sans cesser de la regarder, il retourna aupres du lutrin, prit une petite cloche posee dessus et sonna. Un page parut, salua.

— Va dire au capitaine de Roussay que je l'attends, avec qui il sait.

Puis quand le jeune garcon, sur un nouveau salut, se fut eclipse, il revint a Catherine, expliqua :

— Pardonnez-moi de me livrer en votre presence aux affaires de l'Etat, fit-il avec un sourire courtois qui n'atteignait pas ses yeux. Mais je desire en terminer devant vous avec celle-ci, afin que vous soyez pleinement satisfaite et rassuree. J'espere que vous serez heureuse...

Avant que Catherine, qui n'avait rien compris a ce petit discours, ait pu repondre, la porte de la chambre s'etait ouverte sous la main du page. Trois hommes entrerent. Le premier etait Jacques de Roussay mais, en reconnaissant les deux autres, Catherine se mordit les levres pour ne pas crier : c'etaient Arnaud et son ami Xaintrailles.

Etranglee par une douleur aussi fulgurante qu'un coup de dague, elle sentit la vie l'abandonner. Le sang quittait son visage, ses mains, pour refluer tumultueusement a son c?ur qui parut s'arreter. Elle comprenait maintenant le piege auquel l'avait prise Philippe afin de s'assurer qu'elle ne lui avait pas menti en pretendant qu'une simple amitie d'enfance la liait a Montsalvy. Dans ce lit que le soleil eclairait en plein et dans ce vetement diaphane qui laissait deviner son corps, aupres de Philippe en robe de chambre, elle etait clouee au pilori.

Comment Arnaud pourrait-il douter encore de ses relations avec le duc ? Elle ne voyait de lui qu'un profil fige. Il ne la regardait pas mais, lorsqu'il etait entre, elle avait recu en pleine figure son regard charge de mepris.

Catherine souffrait comme jamais elle n'avait souffert, cherchant desesperement quelque chose a quoi se raccrocher, une aide quelconque. Sentant le regard aigu de Philippe sur elle, elle faisait des efforts surhumains pour cacher sa detresse, pour retenir les larmes qui montaient. Comme elle eut aime se jeter hors de ce lit, courir vers Arnaud, lui crier que rien n'etait vrai, qu'il ne devait pas croire cette odieuse mise en scene preparee pour lui seul, qu'elle etait toujours digne de lui, toujours a lui. Mais elle n'avait meme pas le droit de baisser les yeux, de laisser couler les larmes qui montaient, montaient, et encombraient sa gorge serree. Montrer, si peu que ce soit, la torture enduree et la colere de Philippe se dechainerait contre le jeune homme. Qui pouvait savoir jusqu'ou irait la fureur jalouse de ce prince que l'on appelait deja un peu partout le grand Duc d'Occident ? La mort pour Arnaud, pour Xaintrailles aussi peut- etre... alors que Catherine n'aurait sans doute pas la supreme joie de mourir avec eux...

Figee, les mains nouees au creux de ses genoux, elle resta immobile, resignee tout a coup mais implorant interieurement le ciel que tout allat vite, tres vite...

Le silence qui lui avait paru si mortellement long n'avait, en fait, dure que quelques secondes. La voix de Philippe s'elevait, nonchalante, aimable... Sans doute etait-il satisfait du peu de reaction des acteurs reunis par lui.

— Des excuses vous sont dues, Messires, et je vous ai fait venir ici pour vous les offrir, bien sincerement ! Je crains que messire de Luxembourg ne se soit laisse entrainer par une affection, un peu trop chaude peut- etre, pour notre couronne. Il a oublie que vous etiez mes hotes et, comme tels, sacres. Veuillez donc me pardonner cette nuit inconfortable que vous venez de passer. Vos equipages vous attendent et vous etes libres...

S'interrompant, il se dirigea vers le lutrin, y prit le parchemin qu'il ecrivait tout a l'heure et le tendit a Xaintrailles.

— Ce sauf-conduit vous permettra de regagner Guise en toute surete. Quant a vous, messire...

Il se tournait maintenant vers Arnaud, tirait d'un coffre le casque a la fleur de lys et le lui tendait :

— ... quant a vous, c'est avec joie que je vous rends ce heaume que vous avez porte avec tant de gloire et de vaillance. D'honneur, messire, j'ai grand regret que vous fussiez si fidelement attache a mon cousin Charles, car j'eusse aime faire votre fortune...

— Elle est faite, Monseigneur, repliqua Arnaud froidement... et tout entiere au service de mon maitre, le roi de France. Mais je n'en remercie pas moins Votre Grandeur de sa courtoisie. Je la prie egalement d'oublier certains termes... un peu vifs, peut-etre, employes par moi a son endroit...

Il s'inclinait maintenant, courtois mais raidi dans son orgueil, tandis que Xaintrailles, a son tour, remerciait le duc. Celui-ci leur adressa encore quelques paroles gracieuses puis leur accorda permission de se retirer. Saluant avec ensemble, ils se dirigeaient vers la porte quand Philippe les retint.

— Remerciez aussi ma douce amie que voici. C'est a dame Catherine que vous devez d'etre libres, car c'est elle qui, tout agitee, est venue cette nuit me dire l'etat ou l'on vous avait reduits. Vous vous connaissez, je crois, de longue date...

Cette fois, il fallait bien qu'elle les regardat. Ses yeux craintifs, incertains se poserent sur Arnaud, mais elle se sentit tellement miserable qu'elle prefera regarder Xaintrailles. Celui-ci, un sourire goguenard aux levres, la contemplait d'un air connaisseur qui rendait pleine justice a sa beaute, mais n'en contenait pas moins une forte dose d'insolence.

— De longue date, en effet... fit Arnaud sans la regarder.

Son visage ferme evoquait un mur sans porte ni fenetre. Jamais encore Catherine ne l'avait senti si loin d'elle. Il n'ajouta rien. Ce fut Xaintrailles qui presenta a « dame Catherine » les remerciements des deux amis. Elle s'entendit lui repondre aimablement. Elle sentit que ses levres ebauchaient mecaniquement un sourire...

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