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Catherine Il suffit d'un amour Tome 1 - Бенцони Жюльетта (книги бесплатно без TXT) 📗

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Ses blessures, le sang qu'il perdait, ne lui laissaient que cette seule alternative et Catherine le sentait dans sa chair meme. Elle souffrait, physiquement, pour lui. La hache rebondit sur l'armure de Vendome qui s'appretait a frapper. D'un mouvement vif, Arnaud sauta de cote, evita le coup qui l'eut assomme, revint a la charge, frappa encore... Le heurt des haches sur l'acier retentissait avec un bruit de cloches, faisant jaillir des etincelles. Le chevalier du Roi porta alors un coup qui arracha les « vivats » des assistants. Sa hache s'abattit sur le timbre du heaume de Lionel, tranchant net le lion d'or qui roula dans le sable. Le rugissement de rage du batard fut entendu de tous. Il se dressa de toute sa hauteur, empoignant la hache a deux mains pour assommer l'insolent qui venait de le decouronner. Mais ses poulaines de fer le genaient. Il buta, faillit tomber et Arnaud n'eut aucune peine a detourner le coup avec le manche de sa cognee. Catherine devina qu'une fureur aveugle possedait Vendome. Il voulait tuer, tuer vite !

Ses coups, rapides mais peu precis l'epuisaient sans avoir toute l'efficacite desirable. Il frappait en aveugle, possede par la rage.

Arnaud, au contraire, semblait se faire plus froid d'instant en instant. Il saisit son moment, porta plusieurs coups de tranchant a la visiere de Lionel qu'il fit sauter, decouvrant la face rouge et suante de son ennemi. Le batard tendit la main pour empoigner la hache du jeune homme mais celui-ci la lanca loin de lui et se jeta sur le geant, les griffes de fer de ses gantelets visant le visage. Vendome, sentant les serres du chevalier lui labourer la face eut un mouvement de recul, glissa et s'ecroula a terre. Arnaud se laissa tomber sur lui, continuant avec acharnement son travail d'ecorcheur. Le batard, brusquement vide de ses forces, aveugle a demi, beuglait comme un b?uf a l'abattoir. On l'entendit crier merci !

Arnaud, un genou sur la gorge de son ennemi, fit un geste pour tirer sa dague, mais se ravisa. Il se releva, secouant ses gantelets dont le sang degouttait puis, avec dedain :

— Dieu a juge ! s'ecria-t-il. Releve-toi ! Un chevalier du roi de France n'egorge pas l'ennemi vaincu. Tu as crie merci. Je te fais grace... duc de Bourgogne !

Sans rien ajouter, sous les vivats impartiaux de la foule amassee le long des barrieres de la lice, il se detourna. Catherine bouleversee le sentait s'affaiblir comme si c'eut ete son propre sang qui s'ecoulait sur la terre. En s'acheminant vers son pavillon, Arnaud titubait comme un homme ivre. Son ecuyer et Xaintrailles accoururent juste a temps pour le recueillir dans leurs bras au moment precis ou il perdait connaissance et s'ecroulait.

— Les lys de France n'ont point mordu la poussiere, fit gravement Saint-Remy. C'est peut-etre un presage...

Catherine le regarda mais, cette fois, son expression etait indechiffrable. Nul ne pouvait dire si le gentilhomme etait satisfait ou mecontent de l'issue du combat. Peut-etre n'osait-il se rejouir quand le depit crispait le visage glace de Philippe ou roulaient des larmes de colere. Elle haussa les epaules avec mepris, se leva, ramassant sa robe, et entreprit de gagner la sortie du hourd. Ermengarde l'arreta.

— Ou allez-vous ?

— Vous le savez bien ! Et vous savez aussi que, cette fois, vous n'aurez pas le pouvoir de m'arreter. Personne n'a ce pouvoir. Pas meme le Duc !

— Qui vous dit que j'y songe seulement ? fit la comtesse en haussant les epaules. Courez, mon beau papillon, courez vous bruler les ailes. Quand vous reviendrez, je verrai ce que je peux faire pour eteindre l'incendie.

Mais Catherine etait deja loin.

Catherine eut quelque peine a se frayer un passage dans la foule excitee qui, maintenant, debordait de partout et que les gardes ne contenaient plus. On s'ecartait, pourtant, devant cette belle dame superbement vetue. Elle souriait sans bien s'en rendre compte au grand tref azure qui, par-dessus les tetes, semblait lui faire signe. Quand elle parvint aupres de la tente, l'Ecossais de garde hesita une seconde mais, a la vue de ses joyaux, de sa toilette qui annoncaient son rang, n'osa pas lui interdire l'entree. Il se recula, saluant courtoisement, roulant des yeux emerveilles au-des- sus d'une imposante moustache rousse et poussa la galanterie jusqu'a relever lui-meme, devant elle, le pan de soie bleue qui fermait le pavillon. Et Catherine vit Arnaud...

Il etait etendu sur une sorte de lit bas, aux mains de son ecuyer qui lui prodiguait ses soins. En fait, Catherine ne vit de lui, en entrant, que ses cheveux noirs et le haut de son front etayes par un coussin de soie bleue. Les pieces d'armure que l'on avait du oter hativement jonchaient le sol hormis le heaume a fleurs de lys et les gantelets sanglants poses sur un coffre. C'etait la premiere fois que la jeune femme penetrait sous la tente d'un chevalier et les dimensions l'en etonnerent. Le tref, a l'interieur, formait une tres vaste chambre octogonale, entierement tendue de tapisseries et de rideaux de soie. Il y avait des meubles, des coffres, des fauteuils, des bahuts supportant aiguieres et coupes a boire, des armes un peu partout et surtout un effroyable desordre. L'ecuyer avait ouvert aupres du lit, un grand coffret contenant la pharmacie de campagne du chevalier. Une odeur de beaume a la fois piquante et douce en emanait, odeur que Catherine reconnut aussitot pour l'avoir respiree a l'auberge du Grand Charlemagne lorsque Abou- al-Khayr soignait Arnaud.

Personne n'avait remarque son entree. L'ecuyer lui tournait le dos, Arnaud, cache par ce dos, ne la voyait pas et, dans un angle, Jean de Xaintrailles qui se preparait a en decoudre avec le sire de Rebeque, se faisait armer par son ecuyer personnel tout en chantonnant une chanson d'amour dont les paroles curieusement s'imprimerent dans l'esprit de la jeune femme :

Belle, quelle est votre pensee ?

Que vous semble de moi ? Point ne me le celez,

Car, me donnerait-on l'or de dix cites,

Je ne vous prendrais point, si ce n'est votre gre.

Catherine entendit Arnaud, que les soins devaient faire souffrir jurer entre ses dents, puis grogner :

— Tu chantes faux !...

Le chevalier rouquin se retourna pour repliquer quelque chose. Ce faisant, il vit Catherine et les paroles de la chanson se changerent entre ses dents en un leger sifflement admiratif. Il repoussa son ecuyer d'une bourrade, s'approcha avec un large sourire.

Belle dame, fit-il en saluant aussi gracieusement que le permettait sa carcasse de fer, une aussi char mante visite a l'instant du combat est pour un chevalier digne de ce nom le plus precieux reconfort. Je ne pensais pas que mes merites eussent deja fait assez de bruit pour que la plus belle des femmes vint a moi des avant la fin des joutes. Me ferez-vous la grace de m'apprendre qui vous etes ?

Catherine lui sourit gentiment mais se hata de le detromper :

— Pardonnez-moi, messire. Ce n'est point vous que je viens voir ceans, c'est lui, acheva-t-elle en designant Arnaud qui, au son de sa voix, avait bondi entre les mains de son ecuyer et, assis maintenant, la regardait avec un melange d'etonnement et de fureur.

— Encore vous ! s'ecria-t-il peu galamment. Vous seriez-vous donne a tache d'accourir a mon chevet chaque fois que je recois un horion ? En ce cas, ma chere, vous aurez fort a faire...

La voix etait dure, le ton ironique, mais Catherine s'etait jure de ne pas se mettre en colere. Elle lui sourit avec une tendresse inconsciente.

— Je vous ai vu perdre connaissance, messire. J'ai craint que votre blessure a la tete ne se fut rouverte. Vous perdiez beaucoup de sang tout a l'heure.

— Je vous ai deja priee de ne pas vous soucier de moi, Madame, fit Arnaud hargneux. Vous avez un mari, a ce que l'on m'a dit et, si vous avez de la compassion a depenser, allez plutot la porter a votre amant. Le duc Philippe en a le plus grand besoin !

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