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Catherine des grands chemins - Бенцони Жюльетта (книги полные версии бесплатно без регистрации TXT) 📗

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Maintenant, silencieux comme les anneaux d'un long serpent noir, les conjures montaient dans la lumiere indecise des quinquets fumeux vers l'etage ou habitait le Grand Chambellan.

Les gardes de sa porte, reconnaissant le gouverneur, ne broncherent pas. Ils furent maitrises avant meme d'avoir eu le temps d'ouvrir la bouche. Alors, seulement, le silence vola en eclats.

Par la porte violemment poussee, les conjures se ruerent dans la grande chambre ou La Tremoille ronflait sous des courtines de velours que son souffle puissant agitait doucement. Une seule veilleuse d'or ciselee brulait et, dans l'ombre des rideaux, on distinguait vaguement son enorme masse couchee sur le dos.

Ce fut rapide. Quatre hommes bondirent sur le corps monstrueux qu'ils escaladerent et maitriserent. La Tremoille, reveille mais incapable de se redresser, se mit a hurler. Le pommeau d'une epee le frappa rudement a la tete, ouvrant une tempe qui se mit a saigner.

— Tuez-le ! cria Catherine, ivre d'une joie vengeresse si intense qu'elle ne se reconnaissait plus elle- meme.

Arrachant sa dague de sa ceinture, elle allait se ruer en avant, mais un homme, en qui elle reconnut Jean de Rosnivinen, la lui arracha.

— Ce n'est pas la travail de femme, gronda le Breton en se jetant en avant. Donnez-moi ca.

De toutes ses forces il plongea l'arme dans le ventre de La Tremoille qui hurla. D'autres armes frapperent, mais sans parvenir a faire taire le gros homme qui hurlait comme un porc a l'abattoir.

Dans le chateau, on s'eveillait a ces cris, des bruits naissaient, inquietants. Encore quelques instants et la garde accourrait a ces hurlements.

— Il est trop gras, jeta Gaucourt degoute. Les dagues ne peuvent atteindre le c?ur. Ligotez-le, baillonnez-le et emportez-le !... Il faut qu'il ait quitte le chateau avant cinq minutes.

— L'emporter, s'insurgea Catherine. Pendons-le.

Nous n'avons pas le temps, dit le gouverneur. Ni de corde assez solide. Transportons-le a Montresor, chez Bueil. J'ai dispose des chevaux dehors a tout hasard. Qu'un homme aille prevenir Bueil. Qu'il ligote et baillonne Gilles de Rais et qu'il nous rejoigne en bas ! En un clin d'?il, La Tremoille ne fut plus qu'un enorme paquet gemissant dont les yeux affoles roulaient dans leurs orbites au-dessus du baillon.

A cet instant, Olivier Fretard, qui etait demeure en bas, accourut.

— Le Roi est reveille. Il demande ce que veut dire ce vacarme. Il envoie ses gardes.

— Vite, emportez-le, cria Gaucourt. Je vais chez le Roi...

En quelques instants tout fut regle, sous l'?il stupefait de Catherine dont les hurlements de La Tremoille avaient glace le sang. Dix hommes parvinrent a emporter la masse inerte et sanglante du gros homme. L'escalier fut degringole plus que descendu, la cour traversee en un clin d'?il, la poterne franchie. Pierre de Breze avait voulu entrainer Catherine a la suite des autres, mais cette scene de boucherie, l'odeur du sang repandu avaient eu raison de sa resistance.

Elle etait tout doucement en train de s'evanouir aupres du grand lit. Le jeune homme la retint au moment ou elle allait tomber a terre et l'emporta en courant.

En arrivant dans la cour, l'air frais de la nuit ranima Catherine. Elle ouvrit les yeux, vit le visage de Breze tout pres du sien et le regarda sans comprendre. Mais la memoire lui revint aussitot et, d'un souple mouvement de reins, elle se laissa glisser des bras qui la tenaient.

— Lachez-moi, s'ecria-t-elle. Merci, messire... Ou est La Tremoille

? Qu'en a-t-on fait ?

Du geste, Pierre designa la troupe qui devalait le sentier vers la ville semblable a quelque enorme mille- pattes.

— Tenez ! On l'emporte. A Montresor. Il sera juge.

Une vague de sang monta au visage de la jeune femme.

— Et sa femme ? fit-elle rageusement. Allez-vous la laisser en paix ici ? Elle est pire que lui et le la hais plus encore que je n'ai hai son epoux.

On ne peut pas l'atteindre, Catherine... Elle a ses appartements dans le chateau du Milieu, pres du logis du Roi. Il faut partir, maintenant.

— Ah vraiment ? cria Catherine avec fureur. Partez si vous voulez. Moi, je reste. Je n'aurai pas de repos avant d'en avoir fini avec elle... J'ai encore un compte a regler, moi.

Tout en parlant, elle tatait le fourreau de sa dague, s'etonnait un instant de le trouver vide. Puis elle se souvint que Rosnivinen la lui avait arrachee pour l'enfoncer jusqu'a la garde dans le ventre du Chambellan. L'arme s'etait enlisee dans la graisse du gros homme d'ou le Breton l'avait arrachee avant de la jeter. Elle devait etre restee sur le dallage de la chambre.

— Il faut que je remonte, dit-elle. J'ai perdu ma dague.

— Qu'importe une dague, Catherine ! Vous etes folle. Les gardes vont vous prendre ?

— Et apres ? Qu'ils me prennent s'ils veulent. De toute facon je n'ai plus l'intention de me cacher. C'est hautement et au grand jour que je vais reclamer au Roi notre rehabilitation. La reine Yolande me l'a promise. Si je suis prise, prevenez-la. Quant a la dague, c'est celle qui n'a jamais quitte mon epoux. J'y tiens et je vais la chercher.

Elle s'elanca de nouveau vers le donjon devant la porte duquel s'agitait un peloton de gens d'armes indecis sur ce qu'ils devaient faire. Elle se jeta au milieu d'eux, Pierre de Breze sur les talons, et se fut fait prendre certainement si, a cet instant precis, Raoul de Gaucourt n'etait arrive, revenant du logis royal. Breze l'appela, en quelques mots lui expliqua ce qui se passait. Il ecarta les soldats d'un mouvement de son epee.

— Laissez cette... ce garcon, dit-il rudement. Je le connais..

Regagnez vos quartiers.

Docilement, les hommes d'armes s'eloignerent, trainant les pieds en gens mal reveilles, et disparurent bientot. Il n'y eut plus au pied du donjon que Breze, Catherine et Gaucourt.

La figure du gouverneur, encore tachee de sang, etait sombre et fermee, Pierre en conclut que les choses allaient mal et demanda :

— Le Roi ? Est-ce qu'il sait ? Que fait-il ?

Gaucourt haussa les epaules avec un rire sec.

— Le Roi ? Il s'est rendormi. La Reine lui a assure que ce tumulte qui l'avait eveille n'etait fait que pour son bien et il l'a crue sans plus d'explication. Il a seulement demande si le Connetable etait la. On lui a dit non, cela lui a suffi. Cela nous donne jusqu'au jour pour les explications... Il reagit exactement comme il a reagi a la mort de Giac.

— L'etrange roi, murmura Pierre. Ces hommes qu'il porte au pinacle, ces indispensables favoris, il les oublie en une minute.

Mais Catherine n'etait pas la pour philosopher. Elle estimait qu'elle avait encore a faire et, se desinteressant des deux hommes, elle voulut entrer dans le Coudray. Gaucourt la retint.

— Un moment. Ou allez-vous ?

— La-haut, chercher la dague de mon epoux.

— C'est a moi d'y aller. J'ai encore a faire chez La Tremoille, coupa sechement le gouverneur.

— Alors je vais avec vous. Que puis-je craindre ? La Tremoille est deja sur la route de Montresor. Si l'on m'arrete, vous me libererez.

— La Tremoille est parti, en effet. Mais sa femme est encore ici.

Elle a ete reveillee par le vacarme ; qui ne l'a ete d'ailleurs ? En sortant de chez le roi, je l'ai apercue qui courait dans les couloirs du chateau, a demi nue, comme une folle. Je me suis lance a sa poursuite, mais elle avait de l'avance ; je l'ai vue franchir les douves du donjon, sur le petit pont. Elle est la-haut.

— Et vous voulez m'empecher d'y aller ? s'ecria Catherine. N'y comptez pas, sire gouverneur. Il vous faudrait me passer sur le corps.

Arrachant son bras que tenait toujours Gaucourt, elle se lanca dans l'etroit escalier de pierre, grimpant quatre a quatre avec l'agilite d'un chat. Sa haine lui donnait des ailes. Toute a la joie d'affronter enfin son ennemie avec des chances egales, elle ne songeait meme pas qu'elle etait sans arme. Mais l'autre, sans doute, n'en avait pas davantage... Les cloches du triomphe carillonnaient dans les oreilles de Catherine soulevee au-dela d'elle-meme... Elle n'entendait plus rien que ce chant de victoire.

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