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Catherine des grands chemins - Бенцони Жюльетта (книги полные версии бесплатно без регистрации TXT) 📗

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; pourtant il lui sembla entendre, a certain moment, une sorte de plainte lointaine, lugubre et dechirante. Elle devina que c'etait la clameur de la tribu devant le corps torture de son chef. Elle imagina les cris des femmes, leurs longs cheveux denoues et couverts de poussieres, les doigts griffant les visages en pleurs, les chants monotones, psalmodies par la douleur d'un peuple, les maledictions, peut-etre, qui montaient vers celle pour qui Fero etait mort.

— Mon Dieu, pria-t-elle tout bas, faites qu'ils comprennent, qu'ils me pardonnent, surtout Tereina. Elle va avoir si mal... Ayez pitie d'elle

!...

Auraient-ils seulement le temps de confier le cadavre au fleuve avec le ceremonial qu'elle avait vu l'autre nuit ? La dame avait ordonne qu'on les chasse et La Tremoille n'avait rien objecte. Il lui sembla entendre les ordres rugis par les sergents du Roi, le claquement des fouets des hommes d'armes charges d'expulser les errants... Une voix pourtant chantait, une voix de femme profonde et belle. Et Catherine avait deja entendu ce chant mysterieux et dechire...

Brusquement, elle se rendit compte que la voix ne chantait pas dans son imagination, mais bien dans la realite... et si pres d'elle. De l'autre cote du mur exactement. Alors, elle comprit et, emportee par une bouffee de joie, elle voulut s'elancer vers le mur d'ou venait le chant.

Mais les chaines qu'elle avait oubliees se tendirent brutalement et, freinant son elan, la rejeterent sur le sol, les poignets meurtris, les larmes aux yeux. Les entraves, pourtant, ne purent retenir sa voix qui jaillit, instinctivement, de son corps prisonnier.

— Sara ! Sara ! Tu es la ? C'est moi...

Elle se mordit la langue. Dans sa joie, elle avait failli crier : « C'est moi, Catherine. » Elle eut assez de presence d'esprit pour se rattraper :

« Moi, Tchalai... » Puis, de tout son c?ur, elle ecouta. On avait cesse de chanter dans la geole voisine. Alors, elle cria encore : « Sara ? Je suis la ! »

Il y eut encore un instant de silence... Enfin, avec un soulagement inexprimable, elle entendit :

— Dieu soit loue !

La voix etait plus faible que dans le chant et Catherine comprit qu'il ne serait pas facile de parler. Puisqu'il fallait hurler pour etre entendue, ce serait dangereux, mais tant pis. C'etait deja une grande joie de savoir Sara si pres d'elle. Et puis, Tristan n'avait-il pas dit qu'il veillait sur Sara ? Deja, tout a l'heure, il avait suivi Catherine des yeux quand elle accompagnait la dame de La Tremoille a la prison. Il avait du s'etonner de la voir ressortir sans Catherine et en tirer des conclusions.

Un peu rasserenee, Catherine se releva et retourna s'asseoir sur sa litiere. Si la comtesse ne la faisait pas mettre a mort dans les heures qui allaient suivre, elle pouvait avoir des chances de survivre. C'est au c?ur des cachots les plus sombres que l'espoir entre le plus aisement, et celui de Catherine renaissait.

Pourtant, elle ne put s'empecher de suivre avec une certaine angoisse le declin du jour dans le soupirail. Quand la nuit serait la, elle serait plongee dans les plus epaisses tenebres. Peu a peu, en effet, le sinistre decor perdit ses contours. L'ombre engloutit les murs noirs et suintants et vint le moment ou Catherine ne vit meme plus la tache claire de sa main. Elle eut la desagreable sensation d'une eau profonde et pleine de dangers qui la submergeait tout entiere...

Mais, comme si elle avait devine, du fond de sa prison, l'angoisse de Catherine, la voix de Sara monta des profondeurs de la nuit.

— Dors. Les nuits sont breves maintenant.

C'etait vrai. L'ete approchait et le jour etait infiniment plus long que la nuit. A force de se tirer les yeux, Catherine parvint meme a distinguer le petit rectangle plus pale de son soupirail. Alors, un peu detendue, elle se laissa aller sur sa paille, ferma les yeux.

Dormait-elle deja quand un bruit, pourtant leger, la fit sursauter.

Elle etait tellement habituee a vivre avec le danger que son sommeil n'avait plus de poids... Elle demeura immobile, l'oreille tendue, retenant meme sa respiration. C'etait le grincement imperceptible de sa porte qui l'avait eveillee. Quelqu'un entrait ou etait entre... Elle percut le bruit infime que produit, dans le silence, le souffle retenu d'un etre vivant... Il y eut un leger grincement contre la pierre du mur et le c?ur de Catherine s'arreta de battre... Qui etait la ?

La pensee lui vint que c'etaient peut-etre des rats, et, a cette idee, sa chair se herissa, mais le bruit de tout a l'heure c'etait bien sa porte, elle en etait sure. Et puis, l'instant suivant, elle entendit encore le meme souffle leger, plus pres... encore plus pres. Inondee d'une sueur glacee, elle leva la main tout doucement, prenant bien garde a ne pas faire tinter ses chaines, glissa deux doigts dans sa robe, tira la dague et la tint serree dans sa main qu'elle rabaissa aussi doucement. Une peur atroce lui labourait les entrailles. Elle se retrouvait soudain, des annees en arriere, dans le vieux donjon de Malain, ou elle devait, chaque nuit, se defendre contre les attaques de la brute qu'on lui avait donnee pour geolier. Tout recommencait... Mais, cette fois, qui pouvait venir... et dans quelle intention ?

Elle avait si peur qu'un hurlement gonfla sa poitrine, emplit sa gorge et qu'elle dut serrer les dents pour lui barrer le passage. Cette fois, l'homme etait tout pres... car c'etait un homme, elle en etait sure a l'odeur.

Une masse s'abattit soudain sur son ventre, et elle poussa un hurlement qui dut retentir jusqu'au fond des cours. Le poids qui l'ecrasait lui parut enorme, mais elle comprit bientot qu'on cherchait a l'etrangler. Deux mains velues remontaient vers sa gorge, tataient son cou. Contre son visage elle sentait un souffle aigre, abominable. Elle se tordit sous l'homme pour degager son cou, n'y parvint pas. Les mains allaient serrer, elles serraient deja... Alors, poussee par l'instinct de conservation, par le desir farouche de vivre, elle leva son bras arme, le laissa retomber de toute sa force. La lame s'enfonca jusqu'a la garde dans un dos. Le corps qui ecrasait le sien eut un soubresaut tandis qu'un cri bref echappait a l'homme. Mais les mains, privees de leurs forces, glisserent lentement le long de son flanc, quelque chose de chaud et de poisseux coula lentement sur elle... La dague avait frappe juste. L'homme etait mort d'un seul coup... Peniblement, claquant des dents tant elle avait eu peur, Catherine parvint a faire glisser le cadavre sur le cote. Au meme moment, la porte du cachot s'ouvrit, deux hommes, dont l'un portait une torche, se precipiterent et demeurerent figes au spectacle de Catherine, couverte de sang et enchainee, mais accroupie aupres d'un cadavre. Elle leva sur eux des yeux de somnambule, reconnut sans meme s'en emouvoir Tristan l'Hermite et le bourreau Aycelin.

— Il a essaye de m'etrangler, fit-elle d'une voix sans timbre. Je l'ai tue.

— Graces soient rendues a Dieu ! marmotta Tristan qui etait pale comme la mort. J'ai eu peur d'arriver trop tard.

Puis, plus haut et se tournant vers son compagnon qui, stupide, regardait Catherine avec une sorte d'effroi :

— Tu te souviens des ordres de Monseigneur ? Tu devais repondre de la vie de cette femme sur la tienne.

L'homme devint gris et leva sur Tristan des yeux qui s'affolaient.

— Oui, messire. Je... je me souviens.

Heureusement pour toi que je suis arrive. Emporte cette charogne et arrange-toi pour t'en debarrasser discretement. Ainsi, comme il n'y a que toi, moi... et elle a etre au courant, personne ne saura rien. Tu n'as pas de mal, femme ?

Catherine fit signe que non. Aycelin s'etait baisse et, a grand-peine malgre sa force, soulevait le corps inerte de l'assassin qu'il chargeait sur son epaule.

— Je vais le jeter dans l'oubliette, dit-il. C'est tout pres.

— Depeche-toi... Je t'attends

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