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Catherine des grands chemins - Бенцони Жюльетта (книги полные версии бесплатно без регистрации TXT) 📗

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Deja les deux bourreaux empoignaient Catherine, mais La Tremoille, qui allait sortir, s'etait arrete quand la fausse Tzigane avait frappe sa femme. Avec une curiosite qui n'etait pas exempte de plaisir, il avait suivi leur affrontement et, meme, s'etait baisse pour tremper son doigt dans le liquide repandu a terre et l'avait flaire... Il s'interposa.

— Un moment, voulez-vous ? Cette femme m'a ete donnee, je pense que c'est a moi d'en disposer... Vous vous souvenez, ma chere, que je vous l'avais seulement... pretee ?

Catherine retint avec peine un soupir de soulagement, mais la dame reporta sur son epoux sa colere ; et les poings serres marcha vers lui.

— Elle m'a insultee, frappee, cette chienne d'Egypte, cette graine de bucher... Et vous hesitez a la punir ?

— Je n'hesite pas. Elle sera punie... mais en temps voulu. Pour le moment, contentez-vous de la faire jeter au cachot. Il y a certaines choses que j'aimerais eclaircir.

— Quoi encore ?

— Par exemple... Ce qu'il y avait dans ce flacon dont la perte semble vous causer une si grande peine.

— Cela ne vous regarde pas !

— Ce n'en est que plus interessant. Allons, vous autres, mettez cette femme au cachot. Et souvenez-vous que nul ne doit y toucher sans mon ordre formel. Vous m'en repondez sur votre vie.

— Que de precautions, siffla la comtesse haineuse mais domptee, on dirait, Dieu me pardonne, que cette fille vous est infiniment precieuse.

— Dieu ne se soucie pas de vous, ma chere, pas plus que vous ne vous souciez de lui. Quant a cette femme, certes, elle m'est precieuse.

N'a-t-elle pas voulu vous nuire ? Pour expliquer sa haine il doit y avoir une raison

bien forte. Je vous aime trop pour ne pas chercher a la connaitre... par tous les moyens. Venez-vous ?

Il lui offrit la main avec, dans sa barbe, un sourire a la fois moqueur et ironique. Catherine pensa que, peut- etre, le gros chambellan avait tout a coup moins peur de sa femme que de coutume. Il venait de decouvrir une arme contre elle et, apparemment, entendait bien s'en servir. Ils se dirigeaient vers la porte, etrange couple lie par les chaines solides de la cupidite et de la haine mieux que par le plus tendre amour, fantomes malefiques echappes d'un cauchemar. Et elle songea que le pire des chatiments serait peut-etre de les enfermer ensemble dans une etroite piece, le chacal avec la hyene, et de les y laisser s'entre-dechirer durant une eternite... Quelle damnation vaudrait ce tete-a-tete ?

Mais elle n'eut pas le temps de les voir disparaitre. L'un des bourreaux avait abattu sur son epaule sa grosse patte velue, serree dans un poignet de cuir, et l'entrainait vers le fond de la salle de tortures.

— C'est par ici, la belle !

Cependant, son compagnon detachait le corps inerte de Fero qui glissait a terre avec un bruit mat. Catherine sentit une larme piquer ses yeux. Cet homme l'avait aimee, cette chair suppliciee avait vibre, chaude et vivante, contre la sienne, ces levres exsangues que les dents avaient dechirees avaient murmure des mots d'amour et l'avaient couverte de baisers fous... et, maintenant, Fero n'etait plus qu'un peu de chair sanglante qui, tout a l'heure, redescendrait vers le campement.

En imaginant la douleur de Tereina, un sanglot monta de la poitrine de Catherine, creva sur ses levres. L'homme qui l'entrainait se meprit sur sa signification.

— Il est bien temps de pleurer maintenant que tu as signe ton arret de mort, pauvre idiote ! Quelle mouche t'a piquee de t'attaquer a cette femme terrible ?

Et, comme Catherine ne repondait pas, il hocha sa grosse tete, si depourvue de cou qu'elle paraissait posee directement sur les massives epaules.

Ca me fera peine de te tourmenter parce que c'est dommage d'abimer une belle fille comme toi. Mais il est probable qu'elle te fera payer cruellement ce que tu lui as fait.

— Que peut-elle faire d'autre que me tuer ? fit Catherine meprisante.

— Il y a tuer et tuer. J'aimerais bien n'avoir qu'a te pendre, mais elle ne se contentera pas de ca. Enfin... je tacherai d'etre maladroit pour que ca ne dure pas trop longtemps.

L'intention de l'homme etait bonne, mais ce qu'evoquaient ses paroles etait abominable et Catherine serra les dents pour ne pas frissonner.

— Merci, dit-elle seulement.

Au sortir de la salle basse, le tourmenteur et sa prisonniere avaient pris un etroit couloir sur lequel ouvraient trois portes bardees de fer.

L'une d'elles etait ouverte. L'homme y poussa Catherine qui se trouva dans un cachot etroit et humide. Une cruche verdie et un tas de paille moisie composaient tout le mobilier avec une paire de bracelets de fer relies au mur par deux chaines rouillees. Un peu de jour penetrait dans cette cave par un soupirail, a peine large comme la main et place trop haut pour que l'on put l'atteindre. Sans doute a ras du sol, car un peu d'eau boueuse en degouttait.

— Te voila chez toi, dit le bourreau. Donne tes mains.

Elle les tendit sans resistance. Les lourds bracelets de fer claquerent autour des fragiles poignets que l'homme, un instant, garda dans les siennes.

— Tu as de jolies mains, dit-il, des mains de dame... Oui, c'est bien dommage. Il y a des jours ou mon metier est bien triste.

— Pourquoi le faites-vous, alors ?

La face plate du bourreau prit un air de naive surprise tandis qu'une sorte de sourire decouvrait ses dents jaunes.

Mais... parce que je n'en connais point d'autre. Mon pere l'a fait avant moi et son pere avant lui. C'est un beau metier, tu sais, qui peut mener loin quand on est habile. Moi, je serai peut-etre un jour tourmenteur-jure dans une grande ville. Il y a des raffinements qui vous font apprecier. Ah, si le Roi rentrait a Paris, c'est ca qui serait beau !

Avec une horreur dont elle ne fut pas maitresse, Catherine fixait les taches de sang encore frais qui maculaient le torse epais de l'homme.

Il s'en apercut, ebaucha un sourire gene.

— Allons, je ne veux pas te faire peur. Tu me prendrais pour une brute. Tache de dormir, si tu peux.

Craignant de l'avoir froisse et desireuse de ne pas s'en faire un ennemi, elle demanda :

— Comment vous appelez-vous ?

— C'est gentil de le demander. C'est pas souvent que ca m'arrive, tu sais. On m'appelle Aycelin le Rouge... oui, Aycelin. Ma mere disait que c'etait un joli nom...

— Elle avait raison, dit Catherine gravement. C'est un joli nom.

Les yeux de Catherine s'accoutumerent assez rapidement a l'obscurite de son cachot. Si mince que fut le soupirail, il permettait au moins de separer le jour de la nuit et de distinguer les choses qui l'entouraient. La prisonniere remercia le ciel de n'avoir pas ete jetee dans l'un de ces in-pace situes si profondement au-dessous du sol qu'aucune lumiere n'y penetre jamais, tel celui qu'elle avait connu a Rouen.

Assise sur la paille pourrie de sa prison, elle laissa les heures couler sur elle. Ses mains enchainees lui permettaient tout de meme tous les mouvements malgre le poids des bracelets et elle s'apercut bientot qu'elle pourrait peut-etre, en forcant un peu, les faire glisser de ses poignets. Ses mains etaient si menues, si minces... Mieux valait pourtant, pour le moment, ne pas essayer car ce ne pourrait etre qu'au prix d'une douleur qui ne permettrait sans doute pas de reintegrer les fers.

Autre sujet de satisfaction, elle n'avait pas ete fouillee et la dague etait toujours la, rassurante et solide au creux de sa gorge. Beni soit Dieu qui l'avait empechee de la tirer tout a l'heure. On la lui aurait arrachee et elle ne l'aurait plus jamais retrouvee. Grace a elle, Catherine etait sure d'echapper aux tourments que la comtesse devait mediter pour elle. Un coup rapide et tout serait dit. Elle ne hurlerait pas de souffrance sous l'?il moqueur de son ennemie... Pourtant, elle ne pouvait chasser l'angoisse qui lui etreignait la gorge ; qu'allait-il reellement advenir d'elle ? Les bruits du chateau lui parvenaient a peine, assourdis qu'ils etaient par la profondeur et l'epaisseur des murs

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