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Catherine des grands chemins - Бенцони Жюльетта (книги полные версии бесплатно без регистрации TXT) 📗

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— Hum ! Il semble, sire chevalier, que vous ayez le gout aussi deprave que la dame de La Tremoille. Allons !

Sans plus s'occuper de Catherine, le Dauphin poussa son cheval et force fut a Breze de le suivre. Il ne se retourna pas, mais le regard de Catherine suivit, jusqu'a ce qu'elle ait disparu sous la voute, la fiere silhouette du jeune homme. En se remettant en route, un instant plus tard, elle avait le c?ur chaud d'une confiance et d'un courage nouveaux. N'avait-elle pas remarque, attachee au bras de Breze, une echarpe de soie noir et argent, les couleurs de deuil qu'elle lui avait dit etre les siennes et qu'il portait, fidelement ?

Il s'etait declare son chevalier et, apparemment, il entendait le rester. Desormais, dans ce chateau ou elle avait peur de tout, elle sentirait cette presence rassurante. Elle pouvait, s'il le fallait, mourir sans crainte, sure d'etre vengee car elle se souvenait du serment qu'il avait fait, a ses genoux. Si elle echouait, il tuerait La Tremoille de ses propres mains, quitte a porter ensuite sa tete au bourreau.

Pourtant, en franchissant le pont-levis, Catherine s'efforca de chasser ces douces pensees, si reconfortantes fussent-elles. Dans ce meme chateau, il y avait un autre homme qui pouvait mourir a cause d'elle.

Lorsque Catherine et ses gardes penetrerent dans la cour du chateau, elle etait pleine de monde. Au cortege de la Reine s'etaient joints les serviteurs du chateau qui dechargeaient les bagages, les officiers et dignitaires. Elle apercut meme la mince silhouette du Roi qui, menant sa femme par la main, la conduisait vers l'escalier.

Instinctivement, elle chercha, dans la foule des dames et des chevaliers, un profil fier, de larges epaules, un regard chaud, mais, deja, les archers l'entrainaient vers le petit escalier, la tourelle qui menait chez la dame de La Tremoille.

Elle trouva la porte close et Violaine, debout devant, drapee dans un grand manteau. D'un signe, la jeune fille renvoya les hommes d'armes, mais ne s'ecarta pas pour laisser passer Catherine.

— Tu ne peux pas entrer, l'Egyptienne.

— Pourquoi donc ?

Violaine dedaigna de repondre, se contentant d'un haussement d'epaules. En effet, malgre l'epaisseur du chene dont etait faite la porte, de violents eclats de voix la traversaient, parvenant jusqu'a la jeune femme. Elle reconnut la voix haut perchee de la comtesse.

— Je garderai cette fille autant qu'il me plaira. Et je ne vous conseille pas de m'en empecher !

— Quelle mouche vous a piquee de vous meler de mes affaires ?

— Qu'avez-vous besoin de cette fille ?

— Cela me regarde. Ayez patience... Je vous la rendrai quand je n'en aurai plus besoin.

Les voix se firent plus sourdes, mais Catherine avait compris. Les deux epoux etaient aux prises a cause d'elle... et elle n'avait rien a attendre de la femme qu'elle avait cru maitriser. Violaine suivait le cheminement de sa pensee sur son visage et se mit a rire, d'un rire mauvais. Puis elle chuchota :

— Cela te surprend ? Qu'esperais-tu donc ? Devenir dame d'honneur ?

Catherine haussa les epaules a son tour, avec une fausse desinvolture.

— J'esperais que les nobles dames savaient reconnaitre les services rendus... Mais qu'importe, apres tout.

La tranquillite qu'elle affectait dut impressionner la fille d'honneur car elle cessa de rire et, par en dessous, glissa un coup d'?il mefiant a Catherine avant de se signer precipitamment comme si elle avait tout a coup rencontre le Diable. La conversation en resta la. D'ailleurs, la porte s'ouvrait. La Tremoille en jaillit, sa houppelande rouge et or claquant au vent de sa fureur. Il s'arreta court en reconnaissant Catherine, la toisa d'un ?il etincelant puis s'engouffra dans l'escalier, sans dire un mot et a une allure incroyable pour un personnage de sa dimension.

Le regard de Catherine croisa celui de Violaine, avec l'implacabilite de deux lames d'epee. Le bruit des pas du gros chambellan decroissait dans l'escalier. Un sourire de dedain arqua les levres de la fille d'honneur qui, d'un geste presque negligent, poussa le battant de chene.

— Tu peux entrer maintenant.

Tete haute, sans broncher, Catherine passa devant elle et eut la satisfaction d'entendre la porte claquer derriere son dos.

— Pas tant de bruit, Violaine, cria la dame de La Tremoille avec irritation. Ma tete me fait un mal affreux.

Deja vetue mais non coiffee, elle arpentait furieusement sa chambre au milieu d'un effroyable desordre. D'un coup d'?il Catherine devina la fuite des chambrieres, abandonnant leurs peignes, leurs flacons, leurs epingles et leurs pots a onguents devant l'entree du Grand Chambellan. La dispute entre les deux epoux avait du parachever la deroute des objets qui avaient roule de tous les cotes. Avec un sourire interieur, elle eut la sensation d'entrer dans la cage de l'un de ces fauves que gardaient si soigneusement, au fond de leurs chenils, les grands seigneurs et les princes. Le chacal etait parti, il ne restait plus que la femelle en furie, cent fois plus dangereuse que lui d'ailleurs, mais Catherine s'etait jure de ne pas donner a cette femme le plaisir de la voir trembler. Tout de suite, la colere de la comtesse se tourna contre elle.

— Mon noble epoux tient a ta peau plus qu'il ne conviendrait a ce qu'il semble. Ma parole, il se conduit comme une bete en chaleur !

— S'il tient a ma peau, dit Catherine froidement, ce n'est pourtant pas pour y avoir goute. Votre appel, noble dame, m'en a sauvee...

— Sauvee ? Quel est ce mot ? Qu'est-ce qu'une fille comme toi peut esperer de mieux qu'un grand seigneur ? Oublies-tu que je suis sa femme ?

— Je suis votre servante. Et les ordres que vous m'avez donnes me laissaient supposer que je pouvais l'oublier.

La colere de la dame tomba net, touchee par la froideur de son interlocutrice. Sur le moment, au paroxysme de la colere, elle avait cherche a tirer du sang du premier etre qui lui etait tombe sous la griffe. Mais cette femme qui se tenait devant elle, si fierement, n'avait pas peur et, a cet instant, elle se souvint du besoin qu'elle avait de ses services. D'une voix fievreuse elle demanda :

— As-tu ce que je t'ai demande ?

Catherine hocha la tete affirmativement, mais croisa les bras sur sa poitrine comme pour defendre ce qu'elle avait glisse dans son corsage.

— Je l'ai, mais j'ai aussi quelque chose a dire.

La main de la comtesse se tendait deja tandis que ses yeux avides luisaient entre leurs lourdes paupieres bistrees.

— Dis vite... et donne ! J'ai hate !

— Hier, contre ce philtre, vous m'avez offert de l'or. Je l'ai refuse, je le refuse encore... mais je veux autre chose.

Un mince sourire etira les levres de la dame, mais une lueur inquietante s'alluma dans ses yeux.

— Tu l'as deja dit, tu veux me servir. Donne !

— En effet, je l'ai dit et je le repete, mais, ce matin, les choses ont change. Le chef de notre tribu est prisonnier en ce chateau. Il risque la mort. Je veux sa vie.

— Que m'importe la vie d'un sauvage ? Donne ce flacon si tu ne veux pas que je te le fasse arracher par mes femmes.

Catherine, lentement, sortit la petite fiole de sa guimpe et la tint dans sa main. Ses yeux braverent la colere de la comtesse tandis que ses levres rouges esquissaient un sourire.

— La voila ! Mais si l'on m'approche, je la jette a terre ou elle se brisera. Nous n'avons pas de flacons d'or ou d'argent, nous autres gens d'Egypte... rien que de la terre et la terre est fragile. Vos femmes n'auront pas le temps de me la prendre. Je la detruirai... comme je la briserai si Fero n'est pas rendu aux siens.

Sur le visage convulse de son adversaire elle put voir la bataille qui s'y livrait : la fureur, la passion et l'avidite. Ce fut cette derniere qui l'emporta.

— Attends-moi ici un instant. Je vais voir ce que l'on peut faire.

Sans meme prendre la peine de relever ses cheveux, la comtesse enveloppa sa tete et ses epaules d'une piece de soie verte et sortit.

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