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Belle Catherine - Бенцони Жюльетта (смотреть онлайн бесплатно книга txt) 📗

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Ecartant le bras d'Arnaud qui tentait, instinctivement, de la retenir, Catherine se coula hors du lit. La temperature de la chambre, plus fraiche que celle qui regnait sous les courtines du lit, la fit frissonner, mais elle courut sur ses pieds nus jusqu'a l'etroite fenetre a meneaux. Celle-ci donnait sur la rue des Armuriers. Catherine entrouvrit le volet de bois plein, jeta un coup d'?il. Avec une exclamation etouffee, elle se rejeta en arriere : des soldats en armes, portant arcs et guisarmes, le chapeau de fer enfonce sur le camail d'acier, prenaient position autour de la maison de Jacques C?ur, barrant la rue des Armuriers et, sans doute, la rue d'Auron sur toute leur largeur. Le silence avec lequel la man?uvre s'effectuait demontrait clairement que les hommes d'armes et l'officier qui les commandait comptaient bien sur l'effet de surprise.

La peur galvanisa Catherine. Elle courut au lit, secoua Arnaud.

— Vite ! Leve-toi ! Nous sommes cernes !

Il bondit avec cette rapidite d'eveil de l'homme habitue a vivre dangereusement, courut a la fenetre. Un instant, sa haute silhouette brilla contre le fond sombre des boiseries, puis il enfila ses chausses, ses souliers et, sans meme prendre la peine de passer une chemise, se rua dans l'escalier, jetant a Catherine qui, maintenant, claquait des dents :

— Habille-toi ! Je vais prevenir Jacques C?ur.

Rendue maladroite par la peur, Catherine tatonna a

la recherche de ses vetements, enfila sa chemise. Elle finissait de passer sa robe quand Arnaud revint avec le pelletier qui nouait la cordeliere d'une robe d'interieur. Deja, le poing ferre de l'officier faisait resonner la porte d'entree. On entendit sa voix au-dehors.

— Ouvrez ! De par le Roi !

— Messire de Xaintrailles a du etre suivi, ou reconnu, quand il nous a quittes, chuchota Jacques. Il n'y a pas une minute a perdre. Venez !

Il les entraina hors de la chambre tandis que Macee, frissonnante dans une longue chemise, une chandelle a la main, y entrait et se coulait dans le lit defait. Elle avait, au passage, echange avec Catherine un regard charge d'angoisse. Les coups au-dehors se faisaient plus violents. La voix autoritaire leur parvint, menacante.

— Enfoncez la porte si ces manants tardent trop a ouvrir !

— Eh ! marmonna C?ur entre ses dents, qu'ils l'enfoncent ! Cela nous donnera du temps.

Ils parvinrent dans la cuisine comme la vieille Mahaut, flanquee de Sara et de Gauthier, y penetrait. Le visage de Jacques C?ur s'eclaira.

— Conduis-les tous a la reserve secrete, dit-il a la vieille servante. Moi, je vais parlementer. Grace au ciel, tout le monde est la... et le feu est eteint.

Cette derniere phrase, incomprehensible tout d'abord, le devint pour Catherine quand elle vit son hote s'engager dans la cheminee. La plaque de bronze, frappee de fleurs de lys, du fond tourna comme par magie, decouvrant un trou noir. Deja, Mahaut avait allume une chandelle et s'engageait dans le trou. Arnaud saisit Catherine par un bras et l'entraina.

— Viens ! N'aie pas peur !

Mais elle claquait des dents, autant de froid que de peur. Arrachee brutalement a sa douce quietude de tout a l'heure, il lui semblait vivre un mauvais reve. Rapidement, Arnaud ota son pourpoint, le posa, chaud encore de sa propre chaleur, sur les epaules de sa femme.

— Faites vite ! s'impatienta Jacques. Vous trouverez de quoi vous couvrir en bas. Cette fois, c'est serieux !

En effet, on entendait le fracas de la porte qui craquait sous les coups des soldats. Elle allait s'effondrer. Sara et Gauthier s'engagerent a leur tour. La plaque se referma et Catherine, agrippee au bras d'Arnaud, se retrouva dans une obscurite que la chandelle de la vieille Mahaut percait a peine. Les marches taillees dans la pierre etaient hautes et glissantes ; une forte odeur de fumee froide prenait a la gorge, mais, curieusement, le vacarme de la maison ne s'entendait presque plus.

— Ou allons-nous ? chuchota Arnaud.

— Le maitre l'a dit. Dans la resserre secrete. C'est la qu'il cache les marchandises precieuses qu'il veut dissimuler a la rapacite des hommes du Grand Chambellan... celles aussi qu'il veut emporter dans son prochain voyage en Orient.

Mais, murmura Catherine, la cachette du toit ? En effet, la maison des C?ur, comme toutes les maisons de Bourges, avait recu plusieurs visites domiciliaires, mais des cachettes menagees entre les solives du haut toit pointu avaient permis de dissimuler les hotes suspects de la maison.

La vieille Mahaut ne repondit pas tout de suite. On arrivait au bas de l'escalier et la chandelle vacillait dans l'air epaissi.

Mahaut s'occupa d'allumer un chandelier pose a meme le sol contre un pilier de pierre, rond et massif, dont un simple bourrelet formait le chapiteau. Quand elle repondit, ce fut sans regarder Catherine.

— Si les soupcons qui portent sur nous sont graves et le maitre pense qu'ils le sont les soldats peuvent incendier la maison. Ils l'ont fait, il n'y a pas longtemps, chez l'apothicaire Noblet. Ici, on ne risque rien, meme si la maison flambe.

Catherine se souvenait, en effet, du criminel incendie allume chez l'apothicaire, suspecte de cacher des epices rares.

Toute la ville avait ete en emoi la nuit entiere et l'on avait eu bien du mal a sauver les maisons voisines. Presque tout le quartier de Notre-Dame du-Fourchaud avait failli flamber...

La jeune femme eprouva un malaise. Quels dangers n'allaient pas courir, a cause d'elle, les braves gens qui lui avaient donne une si genereuse hospitalite ! Mais elle oublia un instant ses craintes en contemplant l'etrange decor qui l'entourait.

Gauthier avait saisi le chandelier et l'elevait, avancant au milieu d'une salle longue et etroite, voutee bas en petites briques d'un rose passe. Les murs etaient perces, a intervalles reguliers, de niches oblongues dont certaines etaient vides et d'autres scellees de pierres portant des inscriptions et des dessins bizarres. Celui qui revenait le plus souvent affectait la forme stylisee d'un poisson. Une porte basse, etroite, s'ouvrait au fond.

La voix rauque du Normand resonna profondement sous la voute.

— Quel etrange endroit ! Ces niches ont l'air faites pour y mettre des corps humains...

— C'est bien ca, fit Mahaut en se signant precipitamment. Le maitre dit que c'est une espece de cimetiere. Oh ! ca remonte a loin... au temps ou le pays etait encore tout sauvage.

— En Italie, jadis, j'ai vu des necropoles romaines, dit Sara... C'etait comme ca.

— Ouais ! coupa Mahaut qui visiblement n'aimait guere cet endroit. Allons plus loin. Fait froid ici.

Il ne faisait pas plus chaud au-dela de la porte, mais les deux salles qui se suivaient en enfilade etaient beaucoup plus larges et voutees d'ogives. Elles etaient aussi meublees d'une assez belle quantite de sacs gonfles et de rouleaux emballes de toile rude. Ces marchandises entassees leur otaient beaucoup de leur aspect mysterieux, vaguement inquietant. Une odeur bizarre, faite des senteurs melangees de la toile neuve, des epices et de l'encens, les emplissait, acre et entetante.

Mais, malgre le pourpoint d'Arnaud, Catherine claquait des dents. Gauthier, alors, avisa des pelleteries entassees dans un coin. Il fourragea dedans, tira une sorte de houppelande de drap entierement doublee de renard roux et la tendit a la jeune femme.

— Ceci sera plus chaud et messire Arnaud, lui aussi, risque de prendre mal.

Dans la houppelande, Catherine disparut completement. Elle etait beaucoup trop longue et large pour elle, mais elle s'y sentait au chaud et un peu reconfortee ; elle alla s'asseoir sur un sac au pied d'un pilier.

— Elle n'avait pas vu le regard, soudain assombri, avec lequel Arnaud avait regarde le Normand envelopper sa femme du vetement fourre. Le jeune homme avait repris son pourpoint et l'avait remis, mais il avait refuse, d'un geste sec, d'y ajouter une pelleterie prise aussi dans le tas. Agenouille devant Catherine, Gauthier etait occupe a envelopper dans les pans de la houppelande les pieds de la jeune femme. La, fit-il avec satisfaction en se relevant, ainsi vous serez mieux !

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