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Catherine des grands chemins - Бенцони Жюльетта (книги полные версии бесплатно без регистрации TXT) 📗

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En les voyant reparaitre ainsi accoutrees, Pierre de Breze ne put s'empecher de rire.

— Heureusement qu'il fait nuit... et, que d'autres vetements vous attendent a deux lieues d'ici. Vous n'iriez pas loin sans attirer l'attention.

— Nous ferons de notre mieux, fit Sara. Ce n'est pas si facile.

Pierre, cependant, s'approchait de Catherine et prenait une de ses mains dans les siennes. Une emotion profonde passa dans son regard clair.

— Dire qu'il me faudra vous quitter tout a l'heure, Catherine ! Je voudrais tellement veiller sur vous moi- meme !... Mais je dois rester au chateau. On s'etonnerait de mon absence...

— Nous nous retrouverons, Pierre... a Chinon !

— Vous ne vous retrouverez jamais si vous ne faites pas plus vite, protesta Tristan. Allons-y maintenant... Passez devant, messire.

Pierre de Breze et l'ecuyer prirent la tete de la petite troupe. On monta prudemment l'escalier glissant qui menait a la salle des gardes.

Catherine, malgre le poids des vetements qui l'ecrasait, croyait entendre son c?ur chanter. Jamais elle ne s'etait sentie aussi legere, aussi heureuse. Apres avoir vu la mort de si pres, elle allait vivre !...

Existait-il sensation plus merveilleuse, plus grisante ?... Ses souliers trop grands glissaient sur les marches humides et usees. Elle buta, se fit mal, mais n'y fit meme pas attention... Elle ne lui venait pas a l'idee qu'elle put avoir a se servir de cette longue et lourde pique qu'elle trainait avec elle. Il lui semblait qu'elle n'avait rien d'autre a faire que suivre Pierre de Breze. L'epee a la main, il ouvrait la marche. Il y avait, en effet, dans la salle des gardes, deux soldats a neutraliser...

Ce fut vite fait et en silence. Baillonnes, ligotes, les soldats furent deposes sur le sol.

— Dehors, maintenant, dit Pierre. Et, cette fois, pas trop de bruit.

Dans la cour, seuls de rares pots a feu brillaient qui ne servaient guere qu'a rendre la nuit plus noire. Mais, a peine hors de la tour, Catherine leva les yeux vers le ciel avec un profond sentiment de gratitude. Il avait l'air d'un velours sombre raye par la trainee pale de la Voie lactee. Jamais l'air ne lui avait paru plus doux, plus delicieux...

Encadree par Tristan et par Sara, elle voyait, devant elle, les larges epaules de Pierre qui marchait le premier. Il avait remis l'epee au fourreau, mais elle le sentait sur le qui-vive... Jean Armenga fermait la marche, et la suivait de pres, peut-etre pour que les soldats qui veillaient aux creneaux ne remarquent pas cet homme d'armes de taille un peu reduite. On passa pres du donjon ou somnolaient deux piquiers appuyes lourdement sur leurs armes, et Catherine, instinctivement, leva la tete vers les etages. Chez Gilles de Rais, tout etait sombre, mais, chez La Tremoille, la fievre de l'or devait tenir le gros homme eveille..., des chandelles brulaient. L'agitation de la journee avait fait place a un calme profond. La presence de la Reine avait mis un terme aux distractions trop bruyantes et les preparatifs de depart avaient fatigue tout le monde... L'immense cour etait vide, sauf aux abords du corps de garde ou l'on apercevait quelques silhouettes de soldats. Tout en marchant, Catherine chuchota pour Tristan :

— Ces soldats, la-bas... Est-ce qu'ils ne vont pas nous arreter ?

— Cela m'etonnerait. Ce sont des gardes de la Reine que nous avons fait mettre de faction, cette nuit. Je ne sais pas ce que vous avez raconte a La Tremoille, mais vous l'avez tellement bouleverse que, cette nuit, tout va a l'envers dans le chateau.

— Est-ce que notre fuite ne le fera pas revenir sur sa decision de partir ?

Certainement pas. Il supposera qu'elle est l'?uvre de vos freres egyptiens. La dame de La Tremoille n'a pas vu nos visages, souvenez-vous, et l'idee que nous lui aurons fait passer une nuit au cachot ne sera pas pour deplaire a son tendre epoux.

— Silence ! ordonna Pierre de Breze.

En effet, on approchait de la longue voute d'acces et du corps de garde. Il fallait encore franchir la herse, le pont-levis, mais Catherine n'avait plus peur. L'homme qui marchait devant elle devait etre l'ange de la delivrance. Sous sa protection, elle en etait certaine, rien de mauvais ne pouvait lui advenir...

Des chevaux attendaient, attaches pres du puits, et Catherine, inquiete, songea qu'avec l'equipement qui l'ecrasait elle n'arriverait jamais a enfourcher l'un de ces animaux. Mais Breze avait meme prevu cela. Tandis qu'il s'avancait seul pour dire un mot aux archers de garde, Jean Armenga prit la pique de Catherine, la posa contre un mur, puis, empoignant la jeune femme par la taille, il l'enleva aussi aisement qu'une plume et l'installa en selle. Apres quoi, mais aide par Tristan, il rendit le meme service a Sara. Une envie de rire s'emparait de Catherine en pensant aux reflexions des gardes s'ils avaient pu voir un seigneur mettre si courtoisement en selle deux simples soldats.

Mais il faisait fort noir, dans le coin du puits... Soudain elle entendit la voix de Pierre :

— Ouvrez seulement la poterne, nous ne sommes que cinq.

Service de la Reine !

— A vos ordres, Monseigneur, repondit quelqu'un.

Lentement la petite herse se leva, le pont leger

s'abaissa. Evidemment, Pierre avait voulu eviter le vacarme de l'enorme pont principal... A son tour, le jeune homme enfourchait son cheval.

— En avant, ordonna-t-il en s'engageant le premier sous la voute.

Les trois faux soldats le suivirent. Catherine et Sara, en passant la zone eclairee du corps de garde, baisserent autant qu'elles purent les chapeaux de fer sur leurs visages et s'efforcerent de copier l'attitude tassee des hommes... Elles attendaient, instinctivement, un cri, une protestation, peut-etre une plaisanterie. Rien ne vint...

Et soudain, devant elles, il n'y eut plus de barriere, rien que le ciel etoile sous lequel luisaient doucement les toits d'ardoise de la cite et la grande echarpe moiree du fleuve... Avec ivresse, Catherine aspira l'air frais de la nuit, en gonfla sa poitrine, le savoura comme une liqueur enivrante. C'etait si bon, ce vent leger qui portait avec lui l'odeur des roses et du chevrefeuille, apres les miasmes nauseabonds de la prison et les ec?urants parfums de la comtesse.

De nouveau, elle entendit la voix de Breze, recommandant aux gardes de la herse :

— Ne fermez pas ! Je reviens dans quelques instants. Ces hommes vont renforcer la porte sud... Au galop, vous autres!

La rampe d'acces fut devalee en trombe. Les cinq cavaliers longerent l'eperon rocheux du chateau pour gagner la porte fortifiee qui gardait la ville, vers la foret si proche. Dans Amboise endormie, rien ne bougeait... sinon, parfois, l'appel dechirant d'un chat amoureux sur un toit ou l'aboiement d'un chien derange.

Le sauf-conduit de Breze lui ouvrit la porte de la cite comme il avait ouvert la porte du chateau et, cette fois encore, il prevint les gardes qu'il revenait. Mais c'etait a une maison forestiere qu'il conduisait ses soldats. Le lieutenant qui commandait la porte n'y fit aucune objection. Le grand chemin s'ouvrit enfin devant les fuyards.

On mit les chevaux au pas. La route montait vers le foisonnement noir de la foret. Tant que l'on ne fut pas sous le couvert des arbres, les cavaliers cheminerent en silence. Mais, a peine la voute bruissante des taillis se fut-elle refermee sur eux que Pierre de Breze leva la main et mit pied a terre.

— C'est ici que nous nous quittons, dit-il. Vous allez maintenant continuer seuls car nous rentrons au chateau, Armenga et moi. Il faut que nous soyons aux cotes de la Reine quand elle quittera Amboise.

Quant a vous...

— Je sais, coupa Tristan. Nous allons jusqu'au castel de Mesvres, a deux lieues d'ici, ou l'on nous attend.

Malgre l'obscurite qui regnait sous bois, un rayon de lune venu d'un mince croissant de premier quartier plongeait dans le layon ou les voyageurs s'etaient engages. Il permit a Catherine de voir briller les dents de Breze qui souriait.

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