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Contes merveilleux, Tome II - Andersen Hans Christian (читать книги онлайн полностью .txt) 📗

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Le Roi de la Mer etait veuf depuis de longues annees, sa vieille maman tenait sa maison. C'etait une femme d'esprit, mais fiere de sa noblesse; elle portait douze huitres a sa queue, les autres dames de qualite n'ayant droit qu'a six. Elle meritait du reste de grands eloges et cela surtout parce qu'elle aimait infiniment les petites princesses de la mer, filles de son fils. Elles etaient six enfants charmantes, mais la plus jeune etait la plus belle de toutes, la peau fine et transparente tel un petale de rose blanche, les yeux bleus comme l'ocean profond… mais comme toutes les autres, elle n'avait pas de pieds, son corps se terminait en queue de poisson.

Le chateau etait entoure d'un grand jardin aux arbres rouges et bleu sombre, aux fruits rayonnants comme de l'or, les fleurs semblaient de feu, car leurs tiges et leurs petales pourpres ondulaient comme des flammes. Le sol etait fait du sable le plus fin, mais bleu comme le soufre en flammes. Surtout cela planait une etrange lueur bleuatre, on se serait cru tres haut dans l'azur avec le ciel au-dessus et en dessous de soi, plutot qu'au fond de la mer.

Par temps tres calme, on apercevait le soleil comme une fleur de pourpre, dont la corolle irradiait des faisceaux de lumiere.

Chaque princesse avait son carre de jardin ou elle pouvait becher et planter a son gre, l'une donnait a sa corbeille de fleurs la forme d'une baleine, l'autre preferait qu'elle figurat une sirene, mais la plus jeune fit la sienne toute ronde comme le soleil et n'y planta que des fleurs eclatantes comme lui.

C'etait une singuliere enfant, silencieuse et reflechie. Tandis que ses soeurs ornaient leurs jardinets des objets les plus disparates tombes de navires naufrages, elle ne voulut, en dehors des fleurs rouges comme le soleil de la-haut, qu'une statuette de marbre, un charmant jeune garcon taille dans une pierre d'une blancheur pure, et echouee, par suite d'un naufrage, au fond de la mer. Elle planta pres de la statue un saule pleureur rouge qui grandit a merveille. Elle n'avait pas de plus grande joie que d'entendre parler du monde des humains. La grand-mere devait raconter tout ce qu'elle savait des bateaux et des villes, des hommes et des betes et, ce qui l'etonnait le plus, c'est que la-haut, sur la terre, les fleurs eussent un parfum, ce qu'elles n'avaient pas au fond de la mer, et que la foret y fut verte et que les poissons voltigeant dans les branches chantassent si delicieusement que c'en etait un plaisir. C'etaient les oiseaux que la grand-mere appelait poissons, autrement les petites filles ne l'auraient pas comprise, n'ayant jamais vu d'oiseaux.

– Quand vous aurez vos quinze ans, dit la grand-mere, vous aurez la permission de monter a la surface, de vous asseoir au clair de lune sur les rochers et de voir passer les grands vaisseaux qui naviguent et vous verrez les forets et les villes, vous verrez!!!

Au cours de l'annee, l'une des soeurs eut quinze ans et comme elles se suivaient toutes a un an de distance, la plus jeune devait attendre cinq grandes annees avant de pouvoir monter du fond de la mer.

Mais chacune promettait aux plus jeunes de leur raconter ce qu'elle avait vu de plus beau des le premier jour, grand-mere n'en disait jamais assez a leur gre, elles voulaient savoir tant de choses!

Aucune n'etait plus impatiente que la plus jeune, justement celle qui avait le plus longtemps a attendre, la silencieuse, la pensive…

Que de nuits elle passait debout a la fenetre ouverte, scrutant la sombre eau bleue que les poissons battaient de leurs nageoires et de leur queue. Elle apercevait la lune et les etoiles plus pales il est vrai a travers l'eau, mais plus grandes aussi qu'a nos yeux. Si parfois un nuage noir glissait au-dessous d'elles, la petite savait que c'etait une baleine qui nageait dans la mer, ou encore un navire portant de nombreux hommes, lesquels ne pensaient surement pas qu'une adorable petite sirene, la, tout en bas, tendait ses fines mains blanches vers la quille du bateau.

Vint le temps ou l'ainee des princesses eut quinze ans et put monter a la surface de la mer.

A son retour, elle avait mille choses a raconter mais le plus grand plaisir, disait-elle, etait de s'etendre au clair de lune sur un banc de sable par une mer calme et de voir, tout pres de la cote, la grande ville aux lumieres scintillantes comme des centaines d'etoiles, d'entendre la musique et tout ce vacarme des voitures et des gens, d'apercevoir tant de tours d'eglises et de clochers, d'entendre sonner les cloches. Justement, parce qu'elle ne pouvait y aller, c'etait de cela qu'elle avait le plus grand desir. Oh! comme la plus jeune soeur l'ecoutait passionnement, et depuis lors, le soir, lorsqu'elle se tenait pres de la fenetre ouverte et regardait en haut a travers l'eau sombre et bleue, elle pensait a la grande ville et a ses rumeurs, et il lui semblait entendre le son des cloches descendant jusqu'a elle.

L'annee suivante, il fut permis a la deuxieme soeur de monter a la surface et de nager comme elle voudrait. Elle emergea juste au moment du coucher du soleil et ce spectacle lui parut le plus merveilleux. Tout le ciel semblait d'or et les nuages-comment decrire leur splendeur?-pourpres et violets, ils voguaient au-dessus d'elle, mais, plus rapide qu'eux, comme un long voile blanc, une troupe de cygnes sauvages volaient tres bas au-dessus de l'eau vers le soleil qui baissait. Elle avait nage de ce cote, mais il s'etait enfonce, il avait disparu et la lueur rose s'etait eteinte sur la mer et sur les nuages.

L'annee suivante, ce fut le tour de la troisieme soeur. Elle etait la plus hardie de toutes, aussi remonta-t-elle le cours d'un large fleuve qui se jetait dans la mer. Elle vit de jolies collines vertes couvertes de vignes, des chateaux et des fermes apparaissaient au milieu des forets, elle entendait les oiseaux chanter et le soleil ardent l'obligeait souvent a plonger pour rafraichir son visage brulant.

Dans une petite anse, elle rencontra un groupe d'enfants qui couraient tout nus et barbotaient dans l'eau. Elle aurait aime jouer avec eux, mais ils s'enfuirent effrayes, et un petit animal noir-c'etait un chien, mais elle n'en avait jamais vu-aboya si ferocement apres elle qu'elle prit peur et nagea vers le large.

La quatrieme n'etait pas si temeraire, elle resta au large et raconta que c'etait la precisement le plus beau. On voyait a des lieues autour de soi et le ciel, au-dessus, semblait une grande cloche de verre. Elle avait bien vu des navires, mais de tres loin, ils ressemblaient a de grandes mouettes, les dauphins avaient fait des culbutes et les immenses baleines avaient fait jaillir l'eau de leurs narines, des centaines de jets d'eau.

Vint enfin le tour de la cinquieme soeur. Son anniversaire se trouvait en hiver, elle vit ce que les autres n'avaient pas vu. La mer etait toute verte, de-ci de-la flottaient de grands icebergs dont chacun avait l'air d'une perle.

Elle etait montee sur l'un d'eux et tous les voiliers s'ecartaient effrayes de l'endroit ou elle etait assise, ses longs cheveux flottant au vent, mais vers le soir les nuages obscurcirent le ciel, il y eut des eclairs et du tonnerre, la mer noire elevait tres haut les blocs de glace scintillant dans le zigzag de la foudre. Sur tous les bateaux, on carguait les voiles dans l'angoisse et l'inquietude, mais elle, assise sur l'iceberg flottant, regardait la lame bleue de l'eclair tomber dans la mer un instant illuminee.

La premiere fois que l'une des soeurs emergeait a la surface de la mer, elle etait toujours enchantee de la beaute, de la nouveaute du spectacle, mais, devenues des filles adultes, lorsqu'elles etaient libres d'y remonter comme elles le voulaient, cela leur devenait indifferent, elles regrettaient leur foyer et, au bout d'un mois, elles disaient que le fond de la mer c'etait plus beau et qu'on etait si bien chez soi!

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