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Catherine des grands chemins - Бенцони Жюльетта (книги полные версии бесплатно без регистрации TXT) 📗

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Son premier mouvement avait ete de se jeter hors de sa chambre.

Elle voulait faire poursuivre Sara, la faire ramener au besoin par la force. Depuis le petit matin ou elle avait du fuir, depuis l'ouverture des portes, elle n'avait pas pu faire beaucoup de chemin. Mais Catherine se ravisa. Lancer les gens d'armes du Roi sur la piste de l'excellente femme comme derriere un malfaiteur ? Elle ne pouvait pas lui faire cela. L'orgueil natif de Sara ne le lui pardonnerait jamais et plus rien, alors, ne redeviendrait possible entre elles. La seule solution, c'etait de courir elle-meme a sa recherche... Elle y etait decidee. Pourquoi avait-il fallu qu'au moment ou elle achevait de s'habiller un page ait frappe a sa porte et, genou en terre, ait remis un nouveau message... un message qui, cette fois, venait de Pierre.

« Si vous m'aimez un peu, ma bien-aimee, venez... venez cet apres-midi me voir. J'eloignerai tout le monde... Mais venez ! La fievre de vous me brule plus que ma blessure. Je vous attends... Ne refusez pas.

»

Les mots brulaient ses yeux comme le souffle du jeune homme avait, la veille, enflamme ses levres. Une brutale envie de courir tout de suite vers lui, de pleurer dans ses bras, lui vint. Elle la repoussa.

Mais le charme du billet avait opere. Catherine n'avait plus le desir de courir apres Sara et, pour cela, se donnait toutes les raisons... Apres tout, sa vieille amie ne s'en allait pas au bout du monde, la ou elle ne pourrait jamais la retrouver. Elle ajlait simplement a Montsalvy...

Cette histoire s'arrangerait, un jour ou l'autre. De plus, courir apres Sara serait lui donner une telle importance que Catherine s'en trouverait amoindrie. Le meme sentiment qui l'avait, la veille, empechee de frapper a la porte, la retint de faire seller un cheval.

A vrai dire, Catherine evitait de s'examiner de trop pres.

Inconsciemment, elle n'etait pas fiere d'elle- meme, mais plus sa nature reelle protestait, plus elle s'ancrait dans sa revolte. Le sourire de Pierre avait mis un bandeau sur ses yeux. Il representait quelque chose qu'elle croyait ne plus jamais pouvoir atteindre : l'amour, le plaisir, la douceur de se laisser adorer, de vivre agreablement dans un monde sans souffrances, tout ce qui, en somme, etait l'apanage de la prime jeunesse. Elle etait comme l'alouette fascinee par l'etincelant miroir. Ses yeux ne voulaient, ne pouvaient plus rien voir d'autre...

Au seuil de la tour ou logeait Breze, le meme page que le matin l'attendait pour la conduire chez son maitre. Il salua profondement, puis s'acquitta en silence de sa mission. Une porte s'ouvrit sous sa main et Catherine, un peu eblouie, se retrouva dans une piece inondee des feux du soleil couchant, ou Pierre etait etendu dans son lit.

— Enfin ! s'ecria-t-il en tendant les deux mains vers elle tandis que le page s'eclipsait discretement et que la jeune femme s'avancait jusqu'aupres du lit. Voila des heures que je vous attends !

— J'hesitais a venir, murmura-t-elle, troublee de le trouver dans ce lit.

Jamais il ne lui avait paru plus beau, plus attirant qu'a cet instant. La puissance de son torse nu se detachait sur la courtepointe et les oreillers de soie rouge. Un pansement couvrait son epaule gauche, mais il ne semblait pas souffrir outre mesure. Son visage etait un peu pale, peut-etre, mais ses yeux brillaient. Et si la fievre etait sans doute pour quelque chose dans la chaleur insolite des mains qui tenaient celles de Catherine, elle n'en etait pas la seule cause.

— Vous hesitiez ? reprocha-t-il doucement en cherchant a l'attirer a lui. Pourquoi ?

Elle resista, saisie d'une gene subite. L'insolite de sa presence dans cette chambre d'homme lui apparut tout a coup.

— Parce que je ne devrais pas etre la. Songez a ce que l'on dirait si l'on m'y surprenait. Apres ce qui s'est passe hier...

— Il ne s'est rien passe hier. Je me suis demis l'epaule en tombant dans un escalier. J'ai un peu de fievre, je suis reste a la chambre. Quoi de plus normal ? Vous etes venue, charitable comme un ange, prendre de mes nouvelles ? Quoi de plus naturel ?

— Et... Cadet Bernard ?

— Il chasse avec le Roi qui, comme vous le savez sans doute, courre le sanglier depuis ce matin. Et puis, est-ce que vous croyez que je vais me laisser intimider par lui ? Venez vous asseoir la. Vous etes trop loin... Et puis, otez le voile qui cache votre ravissant visage.

Elle lui obeit en souriant, attendrie de lui voir ces exigences d'enfant gate qui contrastaient si fort avec sa vigueur orgueilleusement epanouie.

— Voila, dit-elle. Mais je ne reste qu'un instant. Le Roi ne va pas tarder a rentrer et Cadet Bernard avec lui.

— Je ne veux plus entendre son nom, Catherine ! s'ecria le jeune homme qui rougit de colere. Encore une fois, vous etes libre et il n'a rien a voir entre nous. Il vous a traitee indignement. Il aura encore a m'en rendre raison !... Mais, douce amie, ajouta-t-il, donnez-moi le droit de veiller sur vous.

— Mais... je ne vous en empeche pas, fit Catherine avec un soupir.

Veillez sur moi, mon ami... J'en ai grand besoin !

Et moi je le desire de toutes mes forces. Vous n'avez pas encore compris combien je vous aime, Catherine ; sinon vous m'auriez deja dit oui.

Tout en parlant, il l'attirait insensiblement a lui et, tout doucement, avait pose ses levres sur les paupieres qu'elle baissait. Sa voix se faisait berceuse, presque ronronnante.

— Pourquoi attendre ? Depuis votre rentree en grace, il n'est personne ici qui ne s'attende a ce que nous annoncions nos fiancailles.

Le Roi lui-meme...

— Le Roi est bien bon... mais je ne saurais, si tot...

— Si tot ? Tant de femmes se remarient a peine un mois apres la mort de leur epoux. Vous ne pouvez demeurer ainsi, seule en face du monde, vainement belle. Il vous faut une epee, un defenseur, comme il faut un pere a votre enfant.

Ses levres descendaient, a petits baisers rapides, jusqu'a celles de la jeune femme. Il s'en empara avec passion et, sous le baiser, elle ferma les yeux, envahie d'un delicieux bien-etre, toute sa tristesse envolee.

— Dites que vous voulez bien, mon amour, pria-t-il tendrement.

Laissez-moi vous faire mienne a la face de tous ! Dites oui, Catherine, ma mie.

Le mot tendre creva l'ensorcelant brouillard dans lequel Catherine se laissait couler avec bonheur. « Ma mie ! » Arnaud l'appelait comme cela... et avec quel amour ! Elle crut entendre encore la voix de son epoux lorsqu'il murmurait ces mots a son oreille. « Catherine, ma mie. » Personne ne savait le dire comme lui... Les yeux soudain humides mais les levres seches, elle balbutia :

— Non... C'est impossible !

Elle s'ecartait de lui, l'obligeait a denouer les bras qui l'instant precedent la serraient si fort. Il se plaignit, avec une pointe d'irritation

: — Mais pourquoi impossible ? Pourquoi non ? Cela ne surprendra personne, je vous l'ai deja dit. Pas meme les votres. La dame de Montsalvy, elle-meme, s'attend a ce que vous deveniez ma femme.

Elle comprend que vous ne pouvez demeurer seule.

Brusquement, Catherine s'etait levee. Pale jusqu'aux levres elle regardait Pierre avec des yeux a la fois incredules et terrifies.

— Qu'est-ce que vous avez dit ? J'ai mal entendu.

Il se mit a rire, tendant de nouveau les mains vers elle.

— Comme vous voila effaree ! Mon c?ur, vous faites une montagne de choses bien naturelles et...

— Repetez ce que vous avez dit, articula durement Catherine.

Qu'est-ce que ma belle-mere a a faire dans tout ceci ?

Pierre ne repondit pas tout de suite. Le sourire s'etait efface de ses levres, ses sourcils se froncerent legerement.

— Je n'ai rien dit d'extraordinaire ! Mais quel ton vous employez, ma chere !

— Laissez le ton que j'emploie et, pour l'amour de Dieu, repondez-moi. Que vient faire ici la dame de Montsalvy ?

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