Если душа родилась крылатой - Цветаева Марина Ивановна (серии книг читать бесплатно txt) 📗
De tes larmes abjectes,
Indues, d’homme!, visibles
Dans la pluie: plaies strieґes!
Perle honteuse qu’exhibe
Le bronze du guerrier.
De tes larmes, — oh! verse! —
Premie`res et dernie`res.
Tes larmes, ces perles
Que ma couronne acquiert.
Mes yeux leveґs — exprе`s!
Ils traversent l’averse,
Fixes. Fixez plus pre`s,
Poupeґes de Veґnus! Reste
Ce lien-ci plus eґtroit
Que l’attrait et l’eґtreinte.
Le Chant des Chants nous doit
La parole — on l’emprunte,
— Obscurs oiseaux: contraint,
Salomon s’eґmerveille,
Puisque pleur en commun
Est bien plus que sommeil!
Lui — ployeґ, eґgal — passe
Les creux d’ombre en arceaux,
En silence, sans trace —
Comme sombre un vaisseau.
Envoye de la mer
Par le vent nord-sud,
Je sais: pas possible!
Possible — j’en use!
En engin mobile,
— Tourniquet d’air: lutte
Chassant les copeaux —
Reve: trois minutes
De dureґe. Presto!
Qu’importe a` quel cou
Tu dors. Trois minutes.
L’Oceґan — Moscou:
Trop long — inutile!
Fulgurant trajet
Reґserveґ: sans frein!
De mon reve j’ai
Sauteґ dans le tien.
Tu reves de moi.
Clair? Flagrant? Plus net
Que sous la paroi
D’un timbre? Une lettre —
Je vaux? Un cachet —
Je vaux? A ton greґ?
Je le jure: c’est
Moi, pas du papier!
Des murs de ceґsure
Libre. Du bord: saut!
Exempt de censure,
Exempteґ de sceau.
Tous berneґs, pantois,
— Cursive du reve —
De la mer a` toi —
Missive si bre`ve!
Si bre`ve deґpeche.
Mon poids? C’est a` rire!
Quel qu’il soit — n’empeche
Rien: avec ma lyre
Entie`re, le loin,
Les Cenci, leurs drames.
Un reve, c’est moins
Qu’un pli de dix grammes.
Six: pour chacun — trois
(Le reve est mutuel)
Tu regardes, — vois!
Pas imperosonnel —
Le nez, forme d’un teґ —
Le front, ancien signe
— Rien a` ajouter —
Des le`vres qui signent.
C’est moi — sans la glose,
C’est moi — sans rature.
Poigneґe — o de roses
Des Alpes!, masure
A la mer, pourtant
Vagues — bien gentilles.
Tiens — de l’Oceґan:
Poigneґe de coquilles.
Prends-les peu a` peu a` leur place en rond.
La mer jouait. Jouer — c’est etre bon.
La mer jouait, et moi je les prenais,
La mer perdait, et moi je lеs posais
Dans l’antre, dans ma joue — apre, salin!
Bonne bote — la bouche, si les mains
Sont prises. Vive toi, lame! Renais!
La Muse perdait, la vague prenait.
Coraux de crabes — comprendre: coquilles.
La mer jouait, jouer — betes broutilles!
Penser — me`che d’argent! —
Intelligent! Jouons!
Aux coquillages. Air: «Petit navire».
L’un — en forme de cur, l’autre de lyre,
Trois tas: la cleґ de sol
De l’enfance — en survol.
L’ai ramasseґe pre`s des poissons qu’on rentre.
Ca — rogaton d’angoisse deґvorante:
Caillou, — toi, ca t’arrange —
Mieux que vague je ronge,
Enrageґe sur la dune deґserteґe.
Ca? Rognures d’amour qui a eґteґ:
Le restaurer — pas sure:
Peu profonde morsure.
Lui la`, sur la liste il n’est pas inscrit.
Ca — rongement: non d’amour — grignotis
Du remords. Camelote —
Pleurer! Je le grignote
Lui, — pas le moins du monde grignotable.
Ca — mais c’est nos restes de coquillages
Pour demain. Vois! Oh non!
Dommage. Partageons.
Pas ceux qui plairont, ce qui sortira.
(Ton fils, pour jouer on ne pourrait pas
Le prendre — on serait trois?)
Le premier coup — c’est moi.